Kinshasa, 08 mai 2024 (ACP).- Les journalistes ont été appelés, mercredi, à Kinshasa, lors d’une conférence, à s’intéresser au traitement des informations environnementales, en vue de faire face à la crise actuelle en République démocratique du Congo.
« Cette journée, l’Unesco estime qu’il est crucial de souligner que les journalistes indépendants et les scientifiques sont des acteurs essentiels pour aider la société à séparer les faits des mensonges et des manipulations permettant de prendre des décisions éclairées en matière de politiques environnementales », a déclaré Isaias Barreto Da Rosa, représentant de l’Unesco en RDC. Et, d’ajouter : « les missions primordiales des journalistes partout au monde est, entre autre, expliquer les causes et les effets du changement climatique, de décrire ce que les pays et les populations peuvent faire pour s’adapter aux impacts à venir et de rendre compte sur ce que les gouvernements et les entreprises font, ou ne font pas pour riposter à ces menaces ».
M. Modeste Shabani, président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), a, à cet effet, invité les professionnels des médias à sensibiliser les populations tant urbaines que rurales sur l’importance du reboisement et à veiller comme des véritables chiens de garde, à la bonne exécution des projets financés par le gouvernement et ses partenaires techniques. Par ailleurs, Me Nicolas Liyanza, directeur de Cabinet du ministre de la Communication et médias, a loué les efforts du gouvernement Congolais sur la liberté de la presse en RDC, avant de féliciter l’Union nationale de la presse du Congo pour la tenue de cette table ronde en faveur des journalistes professionnels du pays.
« Les médias, en collaboration avec les services étatiques spécialisés doivent servir d’alerte précoce, en informant à chaque instant, les populations riveraines sur la montée et le décru du niveau d’eau des lacs, du fleuve et des rivières afin de sauver les vies des populations riveraines », a – t-il dit, ajoutant : « vous devez a-t-il poursuivi prendre conscience de la grandeur et de l’importance de nos forêts et faunes ainsi que les places qu’elles occupent au niveau mondial dans la régulation climatique ». Cette table ronde, organisée en marge de la journée mondiale de la liberté de la presse, à l’intention des professionnels des médias et les étudiants en journalisme, par l’Union nationale de la presse du Congo ( UNPC) avec la collaboration de l’UNESCO, a été animée sous le thème : « le journalisme face à la crise environnementale actuelle dans le monde : cas de la RDC ».
Nécessité d’une appropriation des questions environnementales par les professionnels des médias
« J’ai partagé mon expérience en tant que journaliste du secteur. J’ai interpellé les journalistes, que nous sommes, afin de nous intéresser aux questions environnementales, parce qu’avec le changement climatique, nous sommes obligés de maîtriser ses questions afin de les traiter au profit de la population », a dit Sahara Mangaza, journaliste congolaise à Environews. Le public, a continué Mme Mangaza, a besoin de connaître le réchauffement climatique, ses méfaits et sa préservation et savoir vivre dans et avec le réchauffement climatique.
« De part mon expérience, j’ai interpellé les médias pour s’activer dans ledit secteur, parce qu’il s’agit de la vie humaine. On est obligé de s’investir sans attendre l’argent, parce qu’il faut sauver des vies humaines », a-t-elle renchéri. Le Prof Anicet Basilua, a, par ailleurs, insisté sur l’appropriation des questions environnementales.
Parlant de l’impact environnemental de l’exploitation minière dans le réchauffement climatique, il a été dit : « l’exploitation minière crée certains problèmes qui influencent le climat. Elle crée aussi la perturbation du sol. Ceci est à la base des dangers qui guettent l’homme. D’où la nécessité de mettre sur pieds des mécanismes pour aider les populations d’être informer ». . On notera, ici, l’importance de la sensibilisation de toutes les couches de la population sur les questions du changement climatique. ACP/
