Kinshasa, 18 février 2021 (ACP).- Les mélomanes congolais se sont souvenus dans la méditation, le 16 février dernier, des 12 ans de disparition de l’artiste-musicien Nsimba Lufua-Nkenda, alias « Alpatshino », décédé le 16 février 2009, à Kinshasa de suite d’une longue maladie.
Né de Landu Gabriel et de Rose Mavila à Kinshasa, le 20 janvier 1974, il est orphelin de père, dès le bas âge, et il sera éduqué par son oncle paternel Nzuzi za Kutondo. La mère de l’artiste, inconsolable, n’avait pu honorer la dépouille de son fils déjà orphelin de père aux obsèques organisés au Jardin botanique de Kinshasa, sous les auspices de l’ONG socio-culturelle « Artistes en Danger » (AD), de Tsaka Kongo.
Un album à titre posthume
Rappelons que le chanteur Alpatshino avait laissé au studio sous la direction artistique de Godé Lofombo, un travail d’enregistrement considéré comme son dernier album : «Manu Luvaka…», sorti sur le marché du disque à titre posthume et qui s’est bien positionné en arrachant une place de choix dans les hit-parades.
Alpatshino, comme la plupart des jeunes kinois, avait entamé sa carrière musicale au sein de petits orchestres de quartier. Vers les années 80, il intègre l’orchestre « Litonge Bouge » de Matonge, avant d’aller renforcer les rangs de la formation «Promise Musica» de la commune de Kasa-Vubu dirigé par l’opérateur musical Alube Lupepe.
En 1992, Alpatshino côtoie le comédien Ngadiadia et son «Chic Choc Loyenge» (théâtre et musique). C’est dans cet ensemble que le défunt Papa Wemba le repère en 1997 et l’engage dans son Viva La Musica.
Dans cet ensemble de renommée internationale, Alpasthino a rendu d’énormes services tant sur le plan discographique que lors des prestations scéniques au pays comme à l’étranger. Grâce à son savoir-faire remarquable et à son esprit de créativité, Alpatshino avait été élevé au rang de chef de l’orchestre Viva La Musica. ACP/FNG/Awa
