15 ans de disparition de Madilu Système : la classe musicale congolaise lui rend un vibrant hommage

Kinshasa, 11 août 2022 (ACP).- La classe musicale congolaise en particulier et les mélomanes de la Rumba en général ont commémoré, jeudi, les 15 ans de disparition de l’artiste musicien, Jean de Dieu Bialu Makiese, alias Madilu système, décédé le 11 août 2007 aux cliniques universitaires de Kinshasa l’âge de 57 ans.

A cet effet, une poignée d’artistes a effectué le déplacement vers le cimetière de la Gombe pour y déposer les gerbes de fleurs sur sa tombe, avant de se rendre à l’espace Kimpwanza dans la commune de Kasa-Vubu pour une série de prestation scénique agrémenté par son groupe.

Felix Wazekawa a salué la mémoire de l’illustre disparu et a, à cette occasion, remercié les artistes présents ainsi que les membres de sa famille biologique.

« Ma présence à cette cérémonie est motivée par le souci de rendre des hommages mérités à ce grand artiste qui fut non seulement un modèle, mais aussi un encadreur et un formateur », a-t-il dit.

Pour sa part, le coordonnateur de l’ASBL « Artiste en danger », Langu Masima Tsaka Kongo, a rappelé à l’assistance les qualités de cette icône de la musique, affirmant qu’il a eu une carrière musicale épanouie grâce à sa passion, son style, son timbre ainsi qu’à sa créativité, dépeignant constamment les réalités de la société.

Il a, par ailleurs, déploré le manque d’intérêts de certains artistes à cette cérémonie commémorative et a invité l’ensemble des musiciens congolais à s’aimer et à se soutenir mutuellement tout en se souvenant de ceux qui les ont précédé dans l’au-delà.

Le groupe Musical système exécute une partie du répertoire du grand Ninja

Le groupe Musical système a également rendu hommage à son défunt leader en exécutant une partie de son répertoire devant plusieurs mélomanes à l’espace Kimpwanza notamment « Dati Pétrole » et « Boma ngai na boma yo to bomana », composé par Simaro Lutumba, « Ya Jean » et « Frère Edouard ».

Le vice-président de l’orchestre système, Bovick Madio Akaria, a glissé quelques mots en intermède de cette prestation pour affirmer que la disparition de Madilu n’empêche pas son orchestre de continuer d’exister et de pérenniser son ouvre à travers différents concerts d’interprétation à travers la ville de Kinshasa.

Né le 28 mai 1950 à Kisantu, dans le Kongo Central, il fit ses débuts dans la musique en 1970 comme chanteur au sein de l’orchestre « Bamboula » de l’auteur compositeur et guitariste Papa Noël Nedule, avant de monter, plus tard le groupe « Bakuba Mayopi » aux côtés de Yossa Taluki et Pindu.

Il fonde en 1975 son propre groupe « Pamba Pamba », avant de rejoindre « l’Afrisa International » de Tabu Ley Rochereau, et d’intégrer quelques mois après, le « TP OK Jazz » de Luambo Makiadi alias Franco, où il se fait découvrir au grand public à travers des célèbres interprétations notamment « Mamou », « Non » ou encore « Mario », écrit en 1985.

Après le décès de son mentor en 1989, il quitte le TP OK Jazz pour entamer une carrière en solo, en créant l’orchestre « OK Système » et se distingue en 1994 à travers le titre phare « Ya Jean », tiré de son album « Sans commentaire » qui a connu un succès retentissant.

Fascinant par son timbre et son style, il s’engageait dans différentes thématiques touchant à la vie sociale de ses contemporains.

De sa riche discographie, les Congolais retiennent du « Grand nindja » des tubes tels que : « Daty pétrole » et « Boma ngai nga na boma yo tobomana », ainsi que « l’eau, pouvoir et Bonheur », un mélange de Soukous et de Rumba, rappelle-t-on. ACP/KHM/ODM

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