Kinshasa, 24 août 2022 (ACP).- La ministre de la culture, arts et patrimoines, Catherine Kathungu Furaha, a plaidé, mardi, pour que l’histoire des esclaves soit corrigée et enseignée dans les écoles et universités congolaises, en marge de la commémoration de la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition célébrée le 23 août de chaque année.
A travers une vidéo diffusée sur les ondes de la télévision nationale, la ministre a indiqué qu’elle se rendra dans quelques semaines dans le Maniema, selon le programme du gouvernement à son axe 62, afin de valoriser le site historique de Kasongo.
Elle va également repérer et replacer des traces de souvenirs de la traite négrière dans l’extrême Est de la République démocratique du Congo en vue de promouvoir le patrimoine culturel historique.
Elle a, en outre, rappelé avoir proclamé la cité de « Nsiamfumu », dans la province du Kongo Central, comme premier site des esclaves à l’Ouest de la RDC, avant de se rendre à Portobelo au Panama pour présider le forum sur la réconciliation des Afro-descendants et leur mère patrie.
Dans son adresse, elle a souligné que « la route des esclaves » est un projet gouvernemental et une évidence culturelle, car ce sont les captifs du commerce triangulaire qui ont créé et inventé la plus grande partie des prouesses scientifiques, musicales, industrielles, économique et politique.
En réponse à l’intérêt croissant et aux attentes générées par le lancement en 1994 du projet intitulé « La Route de l’esclave », à Ouidah au Bénin, la Conférence générale de l’UNESCO, par sa Résolution 29/C40, a proclamé le 23 août journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, date retenue en souvenir de l’insurrection qui avait éclaté sur l’île de Saint-Domingue dans la nuit du 22 au 23 août 1791 et conduit à l’indépendance d’Haïti, première victoire d’esclaves sur leurs oppresseurs, rappelle-t-on. ACP/KHM/ODM/OB/KJI/KAF/CDN