Kinshasa, 20 février 2025 (ACP).- L’Institut national des arts (Ina) a remis, jeudi, des brevets à cinquante( 50) agents formés à la gestion des situations d’urgence, la médiation et la sécurité des événements, lors d’une cérémonie tenue sur le nouveau campus de l’établissement, situé à Kasa-Vubu (centre de Kinshasa), en République démocratique du Congo (Rdc).
«Le programme de formation a concerné cinquante (50) agents, étalé sur cinq semaines, et a abordé des modules essentiels tels que la gestion des situations d’urgence, la médiation, et la sécurité des évènements. Nous envisageons de renouveler cette formation régulièrement, tant pour renforcer les compétences des agents qui recevront leur brevet que pour intégrer de nouveaux membres», a déclaré Félicien Tshimungu, directeur général de l’Ina, lors de son discours.
Et d’ajouter : «L’Ina, ce sanctuaire de l’art et de la culture, s’ouvre avec audace au monde extérieur tout en demeurant profondément ancré dans son essence (…) Nous sommes ici réunis, portés par l’espoir et l’ambition, pour témoigner de l’engagement collectif qui nous unit autour d’un idéal commun : former des esprits éclairés et des acteurs responsables dans le domaine des arts».
Avec cette formation, a-t-il révélé, l’Ina entend consolider son rôle dans la sécurisation des événements culturels en RDC, contribuant ainsi à un cadre plus professionnel et structuré pour le secteur artistique. «Cette brigade estudiantine sera le pont entre notre institution et les forces de sécurité et de renseignement de la ville province de Kinshasa dans le cadre d’un dialogue constructif et permanent. L’Ina est conscient de la fragilité de sa position située entre plusieurs institutions, la Police d’intervention rapide et le parlement, ce contexte est à la fois un atout et un défi», a-t-il expliqué l’importance de cette initiative dans la professionnalisation du secteur culturel.
La première promotion de la police universitaire de l’Ina exhortée à préserver les valeurs de cette alma mater
«A vous membres de brigade, vous êtes beaux, bien vêtus et rappelez-vous que vous êtes des acteurs essentiels dans le développement de notre institution, plus rien ne sera possible sans votre engagement. Je vous exhorte à préserver les valeurs qui sont les nôtres, ne vous verser pas dans les antivaleurs qui tuent notre pays.
Vous êtes à l’université et non à la cité encore moins au village», a laissé entendre Félicien Tshimungu. Et de poursuivre : «l’Ina est une université artistique et la production ou création d’œuvres artistiques implique souvent l’association de plusieurs intelligences venant parfois des régions différentes. Considérez cette université comme une richesse et non comme une occasion de vous retrouver entre vous les gens du même village».
Par ailleurs, un appel général à l’appropriation des questions sécuritaires nationales a été renouvelé à cette occasion, par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire(Esu). «Comme vous le savez, notre pays traverse une période où nous devons nous approprier les questions de sécurité nationale, conformément à l’appel du Chef de l’État, qui nous exhorte tous à prendre des dispositions dans nos secteurs respectifs. La mobilité sous toutes ses formes est essentielle pour assurer la sécurité de la population et de ses biens, ce qui constitue l’une des missions fondamentales de la police. En ce qui nous concerne aujourd’hui, l’Ina est situé dans un emplacement stratégique de la ville de Kinshasa», a rappelé Jaco-Believe Mukala, représentant de la ministre de l’Esu.
La cérémonie de remise des brevets à la première promotion de la police universitaire de l’Ina s’est tenue en présence de plusieurs autorités urbaines et nationales, notamment des représentants du ministère de la Culture, Arts et Patrimoine, de l’Enseignement supérieur et universitaire (Esu), ainsi que du ministère de l’Intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des Affaires coutumières. Lors de cet événement, l’assistance a rendu hommage à feu Damien Mpolo, ancien directeur général de l’Ina, en saluant l’empreinte durable qu’il a laissée. ACP/