Kinshasa 29 avril 2024 (ACP).- L’entrepreneuriat a été préconisé, lundi, à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, pour valoriser le métier de danseur, par un professeur de l’Institut National des arts (INA), lors d’un entretien, à l’occasion de la journée internationale de la danse, célébrée le 29 avril de chaque année.
« Ce qui peut être fait pour valoriser le métier de danseur en RDC, c’est de l’entrepreneuriat dans le domaine de la danse, dans l’optique de mettre en place plusieurs activités concernant la danse et la chorégraphie», a déclaré Ngombo Way Way Dolsée, professeur de danse et d’arts dramatiques à l’INA.
Et d’ajouter : «Par-dessus tout le danseur doit se prendre en charge lui-même tout en acceptant ce qu’il fait comme métier. Il est également important pour lui de bien vouloir trouver les bases de son éthique et de sa déontologie».
Pour lui, la célébration de cette journée, porte un sens partagé pour les amoureux de la danse en RDC «d’un côté, la disparition d’une icône de la danse et Chorégraphie congolaise, le Pr Longa Fo. Et de l’autre, le non accompagnement ou encore le manque de mise en place d’un mécanisme pour promouvoir efficacement ce métier dans le pays».
Il a aussi souligné que la danse est aujourd’hui le support de vente de l’opus musical, avant de déplorer la façon dont certains musiciens manipulent les danseurs au sein des groupes musicaux.
«Aujourd’hui la danse colonise la musique, et demain cette colonisation sera effective. Actuellement nos musiciens ne chantent plus mais ils cherchent à faire danser le public; c’est la danse qui domine la musique actuellement, malheureusement les musiciens se servent de danseurs juste pour leurs intérêts», a fait savoir Dolsée Way Way.
La dimension scientifique de la danse facilite les recherches aux pratiquants
Un spectacle de danse au centre culturel le zoo (photo droit tiers)
«L’instruction a un avantage incontournable dans le métier qui nous concerne. La danse est un art mais aussi une science dont les recherches sont approuvées. C’est ici qu’un danseur ou un Chorégraphe a besoin d’un champ de nouvelles recherches expérimentales», a-t-il dit.
Et de poursuivre : «Un seul conseil aux jeunes danseurs, c’est de croire en la danse, de l’aimer, d’entreprendre en danse, s’instruire et de travailler sans relâche pour la réussite dans l’exercice de leur métier».
Ngombo Way Way Dolsée, danseur et chorégraphe, responsable du festival « Naza Danseur », est professeur d’arts dramatiques à l’INA.
C’est depuis trois années que le Centre de Création et de Recherche d’Arts Vivants sur Scène (CCRAVS), par le truchement du festival Naza Danseur, célèbre cette journée du 29 avril. Cette année, le festival est repoussé pour le troisième trimestre de l’année en cours par manque des financements. ACP/KHM
