La santé capillaire, une priorité pour la préservation de l’esthétique du patrimoine ancestral


Kinshasa, 04 mai 2025 (ACP).-La nécessité de veiller sur la santé capillaire des populations, en particulier chez la femme africaine a été évoquée dimanche à Kinshasa en République démocratique du Congo, dans un entretien avec la présidente d’un Centre culturel, qui l’a estimé comme une priorité pour la préservation de l’esthétique du patrimoine ancestral.

« Les artistes coiffeurs et coiffeuses sont bien plus que au-delà  des prestataires de  »service ». Ils sont les gardiens silencieux d’un patrimoine ancestral de l’esthétique africaine et également des  protecteurs de la santé capillaire de nos populations, en particulier celle de la femme Congolaise», a déclaré Mme Princesse Ngamba, présidente du Centre culturel ‘‘Mwasi uzur’art’’.

« Nous appelons à la création de centres d’innovation en coiffure traditionnelle et à l’inclusion des métiers de la coiffure dans les politiques culturelles et économiques de la RDC ainsi qu’ au soutien aux initiatives locales portées par les artistes coiffeurs et coiffeuses » , a-t-elle ajouté.

Mme Ngamba qui a exhorté les artistes de la coiffure à l’unité, a indiqué que  tisser des liens à travers la formation  des réseaux constitue une force en faveur du rayonnement dans la solidarité de ces derniers.

Mme Princesse Ngamba

« Ensemble, faites entendre vos voix et bâtissez des ponts durables pour l’avenir de notre métier, étant donné que votre contribution quasi invisible est marginalisée et rarement soutenue à la hauteur de  valeur », a dit  la présidente du Centre culturel ‘‘Mwasi uzur’art’’ ajoutant qu’il est temps que ce noble métier bénéficie d’un accompagnement structuré et d’une intégration réelle dans les politiques publiques.

C’est dans cette perspective qu’elle a fait un appel aux décideurs et aux institutions publiques pour que  le métier des coiffeurs en tant que prestataires de  »service »  soit reconnu.

« Je m’adresse aux autorités publiques, aux institutions culturelles, économiques et sociales et au partenaire de développement. Il est temps de reconnaître et de valoriser à leur juste valeur les artistes coiffeurs et coiffeuses, véritables gardiens de notre identité culturelle et acteurs de la santé capillaire », a plaidé  Mme Ngamba tout en précisant que
ces professionnels méritent un accompagnement structuré, un appui technique en formation continue, une protection sociale et des espaces d’expression artistique. ACP/C.L.

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