Kinshasa, 31 mai 2023 (ACP).– La nécessité de raviver le service de la censure a été au centre d’une réunion des chercheurs mercredi à l’Institut national des arts (INA), au département de la culture et développement durable, dans la commune de Gombe, en République démocratique du Congo (RDC). « Ce service du ministère de la Justice semble somnoler depuis un temps au vu de certains spectacles qui ne contribuent en rien à l’épanouissement des populations congolaises sur les antennes des chaînes de télévision puisque présentant des scènes de gangstérisme, sorcellerie, du fétichisme et de la publicité de certains opérateurs économiques, hommes d’affaires et hommes politiques non modèles, mais à la recherche de leur propre gloire », a déclaré, le chef du département de la Culture et développement durable, Ferdinand Mafolo, au terme de cette rencontre pendant laquelle il déploré le fait qu’à travers ce style de travail, les comédiens et autres acteurs du pays donnent l’impression d’être, actuellement, en panne d’inspiration. « Une singerie anormale quand on sait qu’aujourd’hui, le phénomène ‘’Kuluna’’, des gangsters avec machettes, sans froid aux yeux, se permettent de blesser pour rafler ou voler des biens d’autrui en détruisant les mœurs traditionnelles et chrétiennes prisées en RDC », a poursuivi le chef de travaux insistant sur la réhabilitation voire la prise de conscience du service public de Censure pour épargner la jeunesse des antivaleurs vécues présentement dans le monde du théâtre populaire.
Interpellation des chercheurs en art dramatique
Les participants à la rencontre ont résolu d’interpeller les spécialistes en art dramatique quant au rôle de consultant qu’ils devraient jouer auprès des associations de leur secteur, a dit M. Mafolo, estimant que ces derniers sont sensés aider les propriétaires des troupes théâtrales en rapport avec le choix des thèmes à développer et à présenter sur la place publique pour avoir un impact positif sur le changement du comportement social des habitants du pays. Et d’enchaîner qu’avant toute production, ils doivent être mis au parfait du contenu des messages à transmettre dans le but de les apprécier pour éviter l’enracinement des jeunes congolais dans le mal au lieu d’être épanouis au moyen du théâtre, avouant que laisser faire les responsables des troupes surtout populaires manquant à ce jour d’inspiration reviendrait à cautionner le silence de la censure. « Il faut donc, désormais, lutter contre la dépravation des mœurs au Congo par l’imposition des sanctions négatives des œuvres avant leur diffusion », a-t-il chuté.
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