Kinshasa, 21 mars 2025 (ACP).- L’Onu a annoncé vendredi qu’au moins 8 938 migrants ont perdu la vie, en tentant de rejoindre un autre pays en 2024, un chiffre jamais atteint auparavant, ont rapporté les médias internationaux.
« La hausse du nombre de migrants morts est une tragédie inacceptable et évitable ; au moins 8.938 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre un autre pays en 2024 », a déclaré Ugochi Daniels, directrice générale adjointe de l’OIM.
Il a souligné que le nombre de décès augmente depuis cinq ans et appelle à une réponse mondiale pour éviter d’autres drames.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) prévient que le bilan réel est sûrement bien plus élevé, car de nombreux décès ne sont pas toujours enregistrés.
Les régions les plus touchées par ce nombre croissant de morts sont l’Asie avec 2 778 morts, l’Afrique avec 2 242 morts. Concernant les 2 452 décès en mer Méditerranée en 2024, ils ne constituent pas un record, selon l’OIM, qui souligne que ce « nombre élevé montre la nécessité de systèmes de recherche et de sauvetage adéquats ainsi que la nécessité de routes de migration sûres et régulières ».
Quant au continent américain, les données ne sont pas encore disponibles. Mais il y aurait 1 233 morts, avec le constat posé d’une hausse importante dans les Caraïbes avec 341 décès et 174 dans la jungle du Darien, entre le Panama et la Colombie.
Pour sa part, Julia Black, responsable du projet Migrants disparus, insiste sur la nécessité d’avoir plus de données pour mieux protéger les migrants et sauver des vies.
« La hausse des décès est terrible en soi, mais le fait que des milliers de personnes restent non identifiées chaque année est encore plus tragique », a-t-elle soutenu.
« Au-delà du désespoir et des questions non résolues rencontrées par les familles qui ont perdu un être cher, le manque de données plus complètes sur les risques auxquels les migrants sont confrontés entrave les réponses qui sauvent des vies », a-t-elle ajouté.
ACP/JF