Corée du Sud : la justice interdit au président de quitter le pays

Kinshasa, 9 décembre 2024 (ACP).- Le ministère de la Justice sud-coréen a imposé lundi une interdiction  de quitter le territoire au président Yoon Suk-yeol, sous le coup d’une enquête pour rébellion, après sa proclamation éphémère de la loi martiale il y a six jours, a appris L’ACP des médias internationaux.

« Le président Yoon Suk-yeol est interdit de quitter le pays, des interdictions de voyager à l’étranger ont déjà été imposées à quatre autres personnalités impliquées dans les troubles liés à la loi martiale, dont deux hauts gradés de l’armée et l’ancien ministre de l’Intérieur », a indiqué la source.

Le Parti démocrate de Corée, principal parti d’opposition, avait présenté des propositions de loi visant à enquêter sur les accusations d’insurrection présumée de M. Yoon et sur le scandale impliquant son épouse.

Le ministère de la Défense a précisé que le président sud-coréen reste légalement le commandant chef des armées.

« Le contrôle des forces militaires du pays incombe actuellement au président Yoon en tant que commandant en chef, lorsqu’on lui a demandé si un suspect dans une affaire d’insurrection pouvait détenir de tels pouvoirs », a déclaré Jeon Ha-kyu, porte-parole du ministère de la Défense.

Cette mesure sans précédent a été prise à la demande du Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires, qui a demandé cette restriction dans le cadre de son enquête sur l’imposition abrupte de la loi martiale par M. Yoon la semaine dernière.

Le bureau qui enquête sur les hauts fonctionnaires, est l’un des nombreux organes chargés de l’application de la loi, avec les procureurs et la police, qui enquêtent sur les allégations d’insurrection et d’abus de pouvoir liées au rôle de M. Yoon dans l’instauration de la loi martiale.

De son coté, Kim Hyun-tae, chef du 707e groupe de mission spéciale, a déclaré que ses soldats, mobilisés pour prendre d’assaut l’Assemblée nationale après que M. Yoon a décrété la loi martiale dans la nuit du 3 décembre, étaient des victimes utilisées par l’ancien ministre de la Défense Kim Yong-hyun.

« Ses troupes n’étaient coupables que d’avoir suivi ses ordres, tout en notant qu’il assumerait toutes les responsabilités légales », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, l’équipe spéciale d’enquête du ministère public a interrogé l’ancien ministre de la Défense Kim Yong-hyun pour la troisième fois lundi matin sur la trahison, l’abus de pouvoir et d’autres chefs d’accusation depuis son arrestation d’urgence la veille.

ACP/JF

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