Sénégal : Diomaye Faye veut traquer les passeurs après le naufrage de migrants

Kinshasa, 12 septembre 2024 (ACP).- Le président sénégalais s’est lancé dans la traque contre les passeurs illégaux des immigrés à travers son pays après la mort lundi dernier de 125 jeunes dans un naufrage au large de la ville de Mbour dans l’ouest du Sénégal, a–t–on appris jeudi de source officielle citée par les médias internationaux.

« Le gouvernement est en train de combattre le phénomène de passage illégal et pour dire aussi que le gouvernement continuera à traquer ces vendeurs d’illusions, ces marchands de la mort jusqu’à leur dernier retranchement », a déclaré Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal.

Les recherches pour trouver des survivants continuent même si les chances sont quasi nulles.

Le Président Bassirou Diomaye Faye est arrivé mercredi dernier dans la ville de Mbour et le constat est clair, la situation est intenable. 

« La nation est en deuil et la situation est particulièrement insoutenable. Je voudrais au nom de cette nation, la nation sénégalaise présenter mes condoléances aux familles éplorées. Ce qui est arrivé ici à Mbour et qui est arrivé quelque peu partout sur les côtes du Sénégal, est le fait des filières de migration qui sont il faut le dire dans le trafic d’être humain qui exploite le désespoir de cette jeunesse et qui leur vende le rêve d’un avenir meilleur », a déclaré le président sénégalais. 

Si le Président sénégalais accuse les filières de traite humaine, au sein de la population cependant, on reproche à son gouvernement de ne pas mettre la jeunesse au centre de ses priorités. Alors que cette couche est par exemple frappée par le chômage. Un député national a affirmé avoir tiré la sonnette d’alarme depuis longtemps mais en vain. 

«Tout flambe au point où notre artisanat qui était dans l’agonie est dans le coma. Cette jeunesse qui n’a plus de perspective continue de plus bel à y aller parce que   ils avaient promis lors de la campagne que lorsqu’ils seraient au pouvoir sans délai de prendre en compte les préoccupations de ces jeunes, hélas ce n’est pas le cas », a expliqué Moussa Diakhaté, député et spécialiste des questions de droits humains   

Mais le député n’épargne pas les proches des victimes « Permettez-moi de dire la vérité aux parents de ces jeunes qui ont cotisés pour faire partir deux enfants, qui ont à la limite, à un certain moment aussi participer à tuer leurs propres enfants. La vérité n’a pas de camp ». 

Si près de 40 corps ont été repêchés et 4 survivants secourus, une cinquantaine de personnes selon des sources, manquent toujours à l’appel. 

Le temps est donc au recueillement à Mbour qui a vu périr plus d’une dizaine de ses jeunes. Le Sénégal vit l’une de ses pires crises migratoires depuis quelques années. 

ACP/C.L.

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