Agriculture : « le sous-secteur semence dans notre pays, souffre d’un vide juridique manifeste »(Ministre de l’Agriculture et sécurité alimentaire)

Kinshasa, 18 décembre 2024 (ACP).- Le sous-secteur semence en République démocratique du Congo (RDC), souffre d’un vide juridique manifeste caractérisé par l’absence de la Loi qui le régule, a dit le ministre d’État en charge de l’Agriculture et sécurité alimentaire, lors de l’ouverture de l’atelier de sensibilisation sur la loi relative à l’activité semencière.

« Le sous-secteur semence dans notre pays, souffre d’un vide juridique manifeste caractérisé par l’absence de la loi qui régule l’activité semencière. Ceci est à la base des dysfonctionnements des divers ordres que connait présentement le sous-secteur», a déclaré Grégoire Mutshail Mutomb Kangaj, ministre d’État en charge de l’Agriculture et sécurité alimentaire.

Selon Grégoire Mutshail, le but de cet atelier est de solliciter l’appui des partenaires parlementaires dans l’aboutissement de processus d’adoption et de mise en place de la Loi semencière en RDC, et cela en vue de doter le sous-secteur d’une réglementation conforme au secteur agricole du simple fait que le Gouvernement a placé la semence au centre du développement agricole dans la mesure où elle joue un rôle moteur dans l’accroissement de la productivité des exploitations agricoles.

« Je demande à tous les participants de se dépasser au cours de leurs interventions pour fournir à nos parlementaires des arguments solides afin de leur permettre de s’approprier la proposition sur la Loi semencière jusqu’à son adoption au parlement », a-t-il dit.

Le ministre de l’Agriculture a, par ailleurs, précisé que la RDC a été secouée pendant une longue période depuis son accession à l’indépendance par plusieurs crises multiformes qui ont largement contribué à l’aggravation de l’état de pauvreté du pays en général et de la population rurale en particulier.

« Ainsi, il s’avère que l’un des principaux défis auxquels le pays est confronté, est certainement l’insécurité alimentaire persistante qui caractérise les zones rurales et urbaines. Pour sortir de cette situation, la République démocratique du Congo mise sur le développement de son secteur agricole et reconnait l’importance de ce secteur dans le processus de croissance économique du pays », a-t-il souligné.

« Les efforts à fournir aujourd’hui devront donc aller dans le sens de renverser la tendance liée à la dégradation de la situation du secteur agricole. L’une des approches retenues par le Gouvernement par l’entremise de mon ministère est d’accompagner la modernisation des exploitations agricoles, qui inclut la mécanisation des travaux agricoles ; l’introduction des nouvelles technologies de production ; et surtout, l’utilisation des semences de qualité certifiée», a fait savoir le ministre d’Etat l’Agriculture.

Grégoire Mutshail a rappelé que son ministère a relancé depuis 2018 des processus de mise en place d’une loi régissant les activités semencières avec la participation de plusieurs partenaires techniques et financiers ainsi que des acteurs financiers de l’intérieur comme de l’extérieur du pays.

« À ce jour, une proposition de Loi sur l’activité semencière a été introduite au niveau du Parlement pour son examen et adoption. Cette démarche se heurte cependant aux dispositions de certains articles de la loi n°11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture, notamment son article 3.11A qui assimile la semence aux autres intrants», note-t-on. ACP/C.L. 

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