Kinshasa, 17 avril 2024 (ACP).- Un appel à la prise de conscience pour la bonne marche scientifique et technologique des ingénieurs a été lancé mercredi, au cours d’un atelier de réflexion à Kinshasa, en République démocratique du Congo, par le président du collectif des ingénieurs afin de contribuer aux avancées de l’intelligence artificielle.
« En cette période cruciale de la complexité et face aux multiples défis lancés au temps et en intelligence artificielle, la place des ingénieurs au cœur du grand débat de notre pays a été donc légitime et pertinente de rassembler les collectifs des ingénieurs pour une véritable prise de conscience autour de la marche scientifique et technologique de notre nation en ce nouveau leadership du Chef de l’Etat aux affaires », a indiqué Aristote Obengi, président du collectif des ingénieurs de l’Union sacrée.
Il a fait savoir qu’en mettant en exergue les principes de détraction scientifique et technologique nationale dans son ensemble avec les acteurs engagés, le lien entre le pouvoir et le savoir est essentiel pour notre nation.
Le centre de tout avenir du monde et de l’humanité, d’après le président, dépend non seulement des progrès technologiques et scientifiques, mais également de la complexité des défis actuels qui exigent de tenir un discours de vérité à notre peuple.
« Aujourd’hui la pertinence de la thématique de vivre ensemble est la nécessité de promouvoir la science, la technologie, le respect de droits de l’homme, de l’égalité de la diversité », a-t-il dit, avant de saluer les efforts fournis en ce sens par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, à vocation de la démocratie et du progrès social.
Il a, par ailleurs, relevé que l’éducation scientifique contribue à l’évolution de l’ingénierie et à l’avancement de notre pays, cependant le pouvoir public doit faire face à l’évidence de privilégier les sciences et l’ingénierie afin de contribuer à l’avancement et au progrès du pays.
En RDC, a-t-il renchéri, nous assistons aux résistances de changement, au manque de leader dans l’enseignement des sciences et technologie et même l’attribution des titres de l’ingénieur dans le climat de suspicion frisant l’inégalité touchant ainsi à la science et à l’industrie.
De la valorisation de la main d’œuvre locale
De son côté, Chadrack Mafuta, ingénieur et expert en gestion de ressources naturelles, a martelé sur la valorisation de la main d’œuvre locale et l’impact de l’apprentissage de métier technique pour l’émergence de la RDC.
« Nous devons bien considérer le métier d’ingénieur en valorisant la main d’œuvre locale, il est temps de confier les marchés aux ingénieurs congolais et le placer dans des instances de prise des décisions », a-t-il souligné.
La République démocratique du Congo qui aspire à devenir un pays émergent, passera par la formation de l’élite congolaise.
La grande question est celle de savoir, si toutes les disciplines sont très importantes dans le développement d’une société.
« Si nous prenons le cas de la RDC qui est un vaste chantier, nous dirons que l’apprentissage de métier technique est tellement important pour ne pas dire que les autres ne le sont pas, dans un monde de complémentarité, bien qu’aujourd’hui les ingénieurs qui devaient être les principaux acteurs du développement de ce pays sont malheureusement moins considérés voir même les plus démunis », a-t-il dit.
En effet, l’apprentissage de métier technique n’est pas encore considéré au sein de notre société, et c’est dans cet esprit que se tient la gouvernance institutionnelle de notre pays.
Profitant de l’occasion, M. Mafuta a sollicité l’implication du Chef de l’Etat pour le bon fonctionnement des institutions de la République et de jeter un regard rigoureux dans les compétences dans les nominations.
Il a révélé aussi que « nous sommes dans un monde où l’économie est très concurrentielle. Il faut alors penser à préparer les jeunes et les former essentiellement sur les activités qui sont d’actualité mais également les encourager à faire les études techniques afin de répondre aux besoins de secteurs publics et privés pour en faire un vecteur de développement.
Cet atelier a eu pour thème : « les ingénieurs au centre du développement de la RDC », avec comme sous- thème : « l’impact des ingénieurs dans la mise en œuvre du développement total de la RDC ». ACP/KHM
