Infrastructures : journée sur le tracé d’un parcellaire au profit  des ingénieurs à Kinshasa

Kinshasa, 02 juin 2023 (ACP).- L’importance de renouveler le tracé d’un parcellaire (remembrement) comme outil de rénovation d’une ville, a été expliquée aux ingénieurs de l’Agence congolaise des grands travaux, au cours d’une journée de formation technique à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a appris, vendredi, l’ACP.

« J’ai eu l’honneur d’expliquer le mot remembrement aux ingénieures de l’Agence congolaise des Grands travaux (ACGT). Ce concept (remembrement) est considéré comme un outil indispensable pour remodeler ou innover une ville à l’instar de Kinshasa. Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet de démentellement du camp Kokolo pour l’extension du centre-ville. Nous en avons profité pour réfléchir sur la réorganisation des espaces autour des communes contiguës à la commune de la Gombe, pour leur fonctionnement harmonieux », a rapporté à l’ACP, le formateur, l’Ir. Ntumba Mao Mulume.

Selon lui, tout est parti de la problématique liée à toute tentative de projet de grande envergure ayant pour vocation au pays, la restructuration des tissus urbains. Il est démontré que cela se heurte aux obstacles majeurs dont le coût d’expropriation qui pèse lourdement sur le budget du projet, fini par décourager les investisseurs en l’exposant au remembrement ou au remodelage urbain comme solution d’échange.

L’Ir. Ntumba a défini le remembrement comme étant une opération ayant pour but de renouveler le tracé d’un parcellaire (urbain ou rural), en vue de permettre à chaque nouvelle propriété foncière d’être constructible, en application des règlements d’urbanisme et du plan d’aménagement, allant dans le concret.

Il a fait savoir également que la ville de Kinshasa a été, à sa création, dimensionnée pour une capacité d’accueil de trois millions d’habitants. Aujourd’hui, elle contient une agglomération de plus de 17 millions d’habitants dont 2.229.859 actifs d’après l’Organisation Internationale du Travail (OIT).

L’Ir. Ntumba a laissé entendre que cette réflexion permettra de poser des jalons pour la recherche des solutions idoines aux inondations, par le traçage des canaux d’évacuations des eaux, la création des espaces verts et des aires de stationnement, tout en essayant de montrer que la solution aux problèmes d’aménagement foncier peut-être facilitée par le recours à certains outils complémentaires.  

Cependant, les infrastructures de base et les équipements sociocommunautaires sont restés en marge de cette croissance démographique; comme celles de transport et de communications qui n’ont pas non plus suivis la courbe de croissance de la population et ses besoins.

Trois types de remembrement présentés

Trois types de remembrement ont été présentés aux participants, à savoir le remembrement à l’amiable, le remembrement légal et le remembrement conventionnel.

S’agissant du remembrement à l’amiable, il résulte d’une entente de tous les propriétaires pour mener à bien, en commun, un projet d’aménagement, (chaque propriétaire étant acteur dans les différentes étapes du projet).

Le remembrement légal est une initiative de l’autorité politico-administrative. C’est-à-dire, le ministre peut ordonner l’élaboration d’un projet de remembrement déterminé de sa propre initiative. Par contre, le remembrement conventionnel se fonde sur un groupe des propriétaires mandaté par la majorité des initiateurs d’un projet de réaménagement sur une surface bien déterminée. 

« Cette opération de remembrement présente beaucoup d’avantages comme la limitation de l’étalement urbain par le développement des projets d’intensifications urbains, la maitrise de fond urbain, et la création des espaces viables », a soutenu l’Ir. Ntumba.

Cependant, a-t-il dit, la réalisation des économies à grande échelle dans le secteur de l’immobilier à travers un habitat sain suivi de la création d’un nouveau modèle de la cité qui résout les problèmes de congestion, d’inondations et d’érosions, permettra un bon remembrement au solution du remodelage urbain.

Des interrogations soulevées par des ingénieurs, dans leurs interventions, ont permis d’approfondir la réflexion, et l’assemblée a opté que l’ACGT pourrait travailler sur une étude pour le démembrement de la ville de Kinshasa qui se trouve aujourd’hui au bord de la saturation. 

ACP/

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