Mbuji-Mayi, 10 octobre 2023 (ACP).- La production annuelle de la Société minière de Bakwanga (MIBA), installée au centre de la République démocratique du Congo, dans la province du Kasaï Oriental, est évaluée en dessous cent mille carats de diamant, à cause notamment de l’outil de production vandalisé ou simplement inexistant, a appris mardi l’ACP des sources de cette entreprise.
Le nouveau président du conseil d’administration de la MIBA, M. Jean Charles Okoto Lolakombe a fait cette déclaration lundi après-midi, au siège de cette société minière, lors de la prise de possession des fonctions de la nouvelle équipe dirigeante, nommé récemment par le Chef de l’Etat et Président de la République.
Le PCA a dressé un tableau sombre de l’entreprise, en déclarant que « la MIBA sur laquelle l’ensemble du pays comptait pour son économie, traverse actuellement une situation que d’aucun qualifie de désespérer. Des concessions et titres fonciers sont spoliés çà et là, des infrastructures tel que le barrage de Tshala quasiment à l’arrêt, un personnel fortement réduit et démotivé par plusieurs mois sans salaire».
Pour Jean Charles Okoto, la société parait aujourd’hui irrécupérable, mais il promet de mettre en jeu son expérience personnelle de plus de deux ans passés à la tête de la MIBA, au moment où le pays traversait l’une de ses plus grandes crises sécuritaires, pour opérer un miracle.
Trois atouts majeurs sur lesquels le nouveau comité de gestion fonde ses espoirs
Le PCA de la Société minière de Bakwanga assure que la conviction du nouveau comité qui est de rédorer le blason d’or de la MIBA, se fonde sur trois atouts majeurs, dont le personnel et les ressources minières.
« Malgré les nombreux départs des agents qui n’ont pas supporté la grave crise due à l’impaiement pour certains, pour d’autres simplement retraités ou ayant tiré leur révérence, la MIBA dispose encore aujourd’hui, des cadres, des travailleurs très expérimentés et rompus dans les mines. Nous restons donc convaincu que même dans la situation actuelle, le personnel MIBA remotivé et réarmé moralement, peut relever le défi et accroître la production », s’est exprimé le PCA très confiant.
Pour ce qui est des ressources minières encore existant, il déclare « qu’en dépit de l’exploitation anarchique dû à l’envahissement de ses concessions par des clandestins et autres prédateurs, la MIBA dispose d’énormes potentielles minières exploitables avec succès pendant plusieurs années encore, sans exclure les autres commodités en plus du diamant, dont les indices probants attestent de leur présence dans les concessions MIBA à savoir l’or, le cuivre, le nickel Crome très prisé sur le marché international ».
Pour sa part, le nouveau DG de la MIBA André Kabamba a réitéré le souhait exprimé par le Chef de l’Etat lors de son dernier passage à Mbujimayi, selon lequel « la relance de la Société minière de Bakwanga est une nécessité, car sa richesse est intacte », en ajoutant que « nous n’avons pas droit à l’erreur, nous ferons tout ce qui est à notre pouvoir pour relever ces défis », avant de remercier le Président de la République pour la confiance placée en eux. ACP/Kayu