La problématique du déficit énergétique abordée à la Semaine française

Kinshasa, 31 mars 2023 (ACP).- La problématique du déficit énergétique a été abordée, vendredi, à la semaine française lors d’une conférence axée sur l’énergie dans le cadre de la 3ème journée et de clôture desdites assises tenues dans la ville de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).

« Notre pays a un déficit criant en énergie. Que ça soit sur le plan de l’énergie solaire, fossile ou hydroélectrique. Il y a des disparités énormes entre des centres urbains et les zones rurales, et entre des provinces.Si je prends par exemple l’espace Bandundu, il est électrifié à moins de 0,04%, l’espace Kasaï à moins de 0,05% et l’espace Équateur à moins de 0,03%. Il y a les mêmes disparités entre les villes électrifiées en hydroélectricité et les provinces qui sont dans ce même réseau. Les villes ont à peu près 5% de taux de desserte en électricité hydroélectrique.», a déclaré Max Munga, coordonnateur de l’Unité de Coordination et de Management(UCM) et l’un des panélistes de cette conférence.

Il a relevé le fait que l’industrie minière du Katanga a un déficit énergétique de l’ordre de 700 à 900 mégawatts. Celui-ci va encore augmenter dans les années suivantes si le pays ne fait pas assez d’efforts pour couvrir ce besoin en énergie.

Max Munga a préconisé la valorisation du secteur privé précisant qu’une étude menée par son organisation a démontré que ce déficit énergétique dans l’industrie minière est un manque à gagner pour l’État Congolais.  « Il arrive que chaque mégawatt fourni à l’industrie minière du Katanga procure une recette additionnelle à l’État. Si on amène 100 mégawatts de plus, ça veut dire que l’État a un surcroît des recettes de 300 millions de taxes », a-t-il affirmé.

Max Munga a, salué les efforts du Chef de l’État Congolais actuel qui a en août 2019 fixé « des orientations stratégiques et objectifs d’accélération de l’électrification du territoire national pour atteindre 30% du taux d’accès à l’électricité d’ici à 2025 et 65 % en 2030 », une façon de combler ce déficit actuel.

D’autres panélistes ont aussi abordé la même question tout en restant optimistes sur le fait que le pays pourrait relever ce défi, celui de combler ce déficit énergétique pour le bien-être des communautés et l’éclosion des entreprises et industries.

Ouverte  mercredi 29 mars à Pullman Hôtel à Kinshasa, la semaine française s’est clôturée vendredi 31 mars. Elle a connu la participation de plusieurs personnalités,  des entreprises et entrepreneurs français et congolais qui y avaient étalé leurs produits et services.

Cette 7ème édition était organisée par la chambre du commerce franco-congolaise sur le thème: «Entreprendre en RDCongo», et avec comme sous théme entre autres : l’agroalimentaire, l’énergie, le numérique, les mines, l’environnement et l’assainissement, ainsi que le transport et la santé. ACP/

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