La RDC affiche un taux de 7,9% de croissance en 2024

Kinshasa, 12 mars 2025(ACP).-La République démocratique du Congo (RDC) a réalisé une croissance économique de 7,9%, selon la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC) consultée mardi par l’ACP. « En 2024, l’économie congolaise  s’est montrée résiliente au plan de la croissance, en dépit d’un environnement difficile marqué par l’escalade de conflit dans la partie Est du pays. D’après les dernières estimations, sur base des réalisations de production à fin décembre, le PIB (produit intérieur brut) réel a progressé de 7,9 % en 2024 contre 8,6 % en 2023 », a-t-on lu. Selon la source, cette croissance économique réalisée par la RDC, reste soutenue par le dynamisme des industries extractives, attesté par une hausse de 15,5 % de l’activité de la branche Extraction en 2024, après celle de 18,2 % en 2023. A cet effet, s’agissant des activités dans le secteur non extractif, elles ont progressé de 3,2 % en 2024 contre 3,5 % l’année précédente, soutenue par les activités des « Transports et télécommunication », « Industries manufacturières » et « Commerce », qui se sont respectivement améliorés de 6,5 %, 2,6 % et 2,4 %. Par ailleurs, la  croissance de la branche « Transports et télécommunication » est tirée par la sous-branche « Télécommunication », laquelle a enregistré une hausse de 9,9 % en 2024 contre 7,2 % en 2023. Cette évolution est essentiellement attribuable à l’accroissement de la consommation de l’internet et des paiements par téléphonie mobile, dopés par une multiplicité d’offres promotionnelles dans ce secteur.

Quant aux industries manufacturières, le maintien du dynamisme est porté par les activités des « Industries alimentaires, boissons et tabac », expliqué par l’effort consenti dans la mise en œuvre de la zone économique spéciale de Maluku. La note de conjoncture économique a précisé que l’environnement économique intérieur reste caractérisé par une relative stabilité sur les principaux marchés, sur fond de la dégradation des conditions sécuritaires dans la partie Est du pays. Cette situation résulte d’une coordination efficace des politiques macroéconomiques.

Le Président Tshisekedi informé des initiatives du médiateur Lourenço: la RDC prend acte

Kinshasa, 11 mars 2025 (ACP).- Le Président Félix Tshisekedi a été informé mardi par le médiateur angolais, le Président João Lourenço, de son initiative prise dans le cadre de sa médiation pour mettre fin au conflit dans l’est de la République démocratique du Congo, où l’armée rwandaise massacre des Congolais.

« Nous prenons acte et attendons voir la mise en œuvre de cette démarche de la médiation angolaise », a écrit sur son compte X, Tina Salama, porte-parole du Président congolais Tshisekedi.

« Nous rappelons, par ailleurs, qu’il existe un cadre préétabli qui est le processus de Nairobi, et nous réaffirmons notre attachement à la Résolution 2773 », a indiqué Mme Salama.

De son côté, le porte-parole du gouvernement, le ministre Patrick Muyaya, est allé dans le même sens que la présidence congolaise. « Le Président angolais, João Lourenço, avait une responsabilité dans le cadre de la résolution 2773, car c’est lui le négociateur principal dans le cadre du processus de Luanda. Il a invité le Président de la République Félix Tshisekedi, aujourd’hui, pour lui faire part de l’initiative qu’il a prise. Donc il faut attendre dans les prochains jours les précisions qui pourront être faites si seulement cette initiative devrait se faire », a déclaré le ministre Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, répondant à une question de l’ACP, lors d’un briefing avec la presse.

Le président angolais a reçu mission des chefs d’État de l’Union africaine (UA) de jouer le rôle de médiateur dans la crise en cours dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans l’est congolais. En quatre jours, l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 ont tué plus de 8.000 Congolais afin de prendre le contrôle de Goma.

Depuis trente ans, l’est de la RDC est déstabilisé par l’insécurité provoquée par les groupes armés qui y sont actifs, instrumentalisés par des pays voisins, particulièrement le Rwanda. Sur le plan diplomatique, le Conseil de sécurité a demandé à Kigali de retirer ses troupes et préconisé le dialogue.

Les organisations sous-régionales de l’Afrique australe (SADC) et de l’Est (EAC) ont désigné trois facilitateurs dans le cadre de ces processus : le Nigérian Olusegun Obasanjo, Uhuru Kenyata, ancien président du Kenya et Hailemariam Desalegn, ancien Premier ministre d’Ethiopie. ACP/

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