Kinshasa, 24 mars 2023 (ACP).-La place de L’artisanat et sa promotion pour le développement socio-économique de la jeunesse congolaise, a été expliquée vendredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, au profit des élèves dans la filière Art et métier, par l’Association des femmes évoluant dans le domaine de l’artisanat (AFEDA).
«Notre Association vient d’expliquer aux élèves évoluant dans la filière art et métier du centre féminin de l’Art (FMA) et ceux de l’Institut des Beaux-arts de Kinshasa (EDAP) le rôle de l’artisanat et sa promotion pour le développement socio-économique au profit des jeunes élèves qui évoluent dans ce secteur.
Notre objectif est de valoriser, promouvoir et assurer la professionnalisation de la femme artisanale à travers de différentes disciplines artistiques que son association a organisé cette activité dans le cadre de la première édition intitulée « Madame Artisanat », a déclaré la coordonnatrice de cette association Deborah Kamalenga.
L’organisation de la première édition, « Madame Artisanat » s’inscrit dans le cadre du mois de la femme et le trophée se veut tout simplement valoriser, encourager et saluer la bravoure de la femme artisanale qui étudie mais qui a aussi un projet pour le développement socio-économique dudit secteur.
« Nous avons ciblé particulièrement les élèves de l’école d’arts et métiers enfin de permettre à ces apprenants de bénéficier de l’expérience qui va intervenir dans les différents panels », a souligné la source.
« Cette organisation part d’un constat des faillites des écoles des métiers suite au manque des soutiens financiers », a ajouté Deborah Kamalenga qui a précisé que c’est suite à la carence du personnel, l’abandon scolaires par les élèves, l’absence de la promotion et de la mauvaise perception des écoles des métiers et arts (assimilation à la sorcellerie) que ces panels sont organisé pour apporter une lumière aux élèves.
Mme Françoise Keyenge, la marraine de cette activité a soutenu que : « le secteur d’artisanat en RDC constitue un précieux outil de la croissance économique et social, diversifiée dans les secteurs stratégiques comme le commerce, le tourisme, l’agriculture et la culture », avant de féliciter les élèves pour cette belle initiative qui portera certainement ces fruits.
L’apport de l’artisanat dans la création des entreprises
Par ailleurs, la cheffe de travaux à l’Institut des arts et métiers, Mme Lydia Nsambay, modéliste a démontré comment entreprendre dans le métier artisanal, en valorisant son entreprise, en mettant tous les atouts possibles, en faisant un bon marketing mais aussi en se référant aux numériques et à tous les plateformes possibles peut apporter un plus à la femme.
» Je vous conseille d’être disponible pour votre clientèle. Un artisanat doit maîtriser son métier, tisser une relation des confiances avec vos futures clients, l’objectif étant de viser la nouvelle clientèle en se démarquant des autres entreprises évoluant dans le même domaine que vous », a signifié Mme Lydia Nsambay.
Elle a souligné que pour un apport de création d’une entreprise, il faut s’y rendre au guichet unique de création des entreprises, solliciter l’aide du fonds de promotion de l’industrie (FPI), faire une lettre de demande de création d’entreprise qui s’adresse au directeur général de guichet unique.
Il faut ajouté à cela, un titre de propriété de contrat de bail, une pièce d’identité, l’extrait du casier judiciaire, le titre de résidence, le contrat du mariage, le montant de procuration en cas d’absence du gérant pour entamer le processus d’acquisition des documents qui vont être remis par le guichet unique.
Il s’agit également d’un accusé de réception pour l’enregistrement d’une entreprise, une note de perception de la direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD), statut des actes notariés, registre de commerce et crédit mobilier, acte de dépôt numéro d’identification national, le numéro d’impôt, le numéro de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP), la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), certificat de l’immatriculation de l’Office national de l’Emploi (ONEM) et l’accusé de réception de l’environnement.
Le directeur général de la banque Equity BCDC, Jean Claude Tshipama, a, de son côté, exhorté les élèves à être talentueux, à mettre en place, un budget des dépenses et des revenus mais aussi d’ouvrir un compte d’épargne.
La banque Equity BCDC a mis à la disposition des élèves, un compte appelé « Masta » qui va leurs permettre d’épargner et d’économiser l’argent, tout en réduisant les dépenses.
Il sied d’informer que plusieurs entreprises artisanales vont exposer leurs produits durant ces deux jours, soit du 24 au 25 mars en cours, des expositions au cours desquelles plusieurs élèves des écoles des métiers et arts ont été présents lors de ces panels. ACP/Kayu