Kinshasa, 30 octobre 2022 (ACP).- L’Association des femmes leaders de Kazumba(AFLKAZ)» est engagée dans la lutte contre la famine au Kasaï-Central par la valorisation de l’agriculture dans les milieux ruraux.
« L’AFLKAZ est déterminée à mettre les bouchées doubles pour lutter contre la famine au Kasaï-Central et surtout dans le territoire de Kazumba par la récolte et la vente, dans quelques jours, des différents produits agricoles provenant de nos champs éparpillés dans tous les secteurs composant ce territoire », a déclaré Mme Kankolongo Ndaye.
Mme Kankolongo Ndaye qui l’a dit samedi au cours d’une assemblée générale extraordinaire de cette structure tenue dans la commune de Mont Ngafula, à Kinshasa a fait savoir que les femmes rurales de l’AFLKAZ ont planté les arachides, le maïs, le niébé et le manioc sans faire recours aux machines mais plutôt avec les outils aratoires. Elle a précisé que ces produits seront versés sur le marché dans les prochains jours.
La fondatrice de l’AFLKAZ a ajouté, en outre, que les actions de sa structure s’inscrivent dans la logique du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui vise la revanche du sol sur le sous-sol.
« L’agriculture constitue l’unique socle de développement d’un pays », a-t-elle souligné.
Hormis la production et la vente des produits agricoles, cette structure d’encadrement de la femme rurale génère également d’emplois par l’entrepreneuriat dans la transformation de produits agricoles en produits finis, tels que des savons, des épices, de l’huile, des pommades pour les cheveux, en vue de lutter contre la dépendance dont sont victimes certaines femmes en milieu rural.
Pour mieux réussir son plan d’action de l’année 2023, la présidente de l’AFLKAZ a exhorté les fils et filles de Kazumba (personnes morales et physiques) à venir à la rescousse de sa structure en l’appuyant avec des semences améliorées et toute autre apport afin d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés pour cet exercice.
Il s’agit notamment de la formation en entrepreneuriat des filles et femmes rurales, la lutte contre la pauvreté par la création des activités génératrices des revenus et les violences basées sur le genre en milieu rural.
« L’investissement dans la biodiversité, pour lutter contre la famine, la création de l’autonomisation des femmes, la promotion de l’image de celle-ci et l’accès facile de cette catégorie de personnes aux soins de santé de qualité et à l’éducation, sont également parmi les activités prioritaires », a ajouté Kankolongo Ndaye.
A cela s’ajoute également de l’aide aux femmes pour leur auto-prise en charge ainsi que la création d’un cadre de réflexion, des centres de formation et de lutte contre les mariages précoces et l’analphabétisme.
« Le grand problème à Kazumba réside dans l’engagement des femmes, car les femmes rurales doivent jouer pleinement leur rôle de moteur de la civilisation et de nourricière pour mettre les bouchées doubles en cultivant des champs collectifs qui, plus tard, se transformeront en coopératives agricoles et de lutte contre l’insécurité alimentaire », a-t-elle soutenu.
Satisfaction de l’usage rationnel des semences améliorées
Par ailleurs, la présidente de l’AFLKAZ a salué l’usage rationnel par les femmes rurales de Kazumba des semences reçues de la Présidence de la République, et d’autres bienfaiteurs pour booster l’agriculture et mettre fin à la famine.
Elle a précisé en outre, que les semences de soja, de maïs, de niébé, des arachides et les boutures de manioc ont été utilisées pour le besoin de la cause suite à une campagne de sensibilisation menée pour cette fin.
Elle a enfin, appelé les membres de sa structure à doubler d’efforts pour faire entendre leur voix en qualité de porteuses de « la voix de sans voix ».
L’AFLKAZ compte plusieurs hectares des champs dans 8 des 9 secteurs qui composent le territoire de Kazumba, a-t-elle conclu. ACP /KHM/GGK
