Kinshasa, 31 mars 2023 (ACP).- L’entrepreneuriat est un levier pour la réduction de la pauvreté en République Démocratique du Congo (RDC), a affirmé le chef des programmes à l’ONU-Femmes, Ludovic Alissoutin Rosnert, lors de son intervention, vendredi, à la clôture d’un atelier organisé par l’Université chrétienne de Kinshasa (UCKIN).
« L’entrepreneuriat est considéré aujourd’hui comme un levier pour la réduction de la pauvreté. L’État congolais l’actionne. J’appuie ainsi, le gouvernement congolais à privilégier, de plus en plus l’auto-emploi parce qu’il n’est pas capable de donner du travail à tout le monde, ni de forcer les privés à donner de l’emploi à la population », a déclaré Ludovic Alissoutin qui représentait, le représentant résident de l’ONU-Femme à cette activité.
Il a expliqué aux participants à ces assises, l’importance de l’information et de la formation avant de se lancer dans une activité entrepreneuriale. « L’argent est nerf de la guerre, mais ça ne suffit pas. Il faut des études avant l’activité qui éclaire la voie à suivre. Et quand on fait l’activité, on surveille les erreurs ; on tire les leçons et on avance. Il ne faut jamais considérer que l’argent reçu, le financement reçu est un fait en soi, c’est plutôt un outil, un capital pour travailler et faire des bénéfices. Voilà comment il faut voir l’entrepreneuriat », a-t-il insisté.
Il a soulevé, en outre, la nécessité pour un accompagnement éducatif, à partir de l’école primaire, jusqu’à l’université. « Même à l’université, il faut avoir des filières sur l’entrepreneuriat, apprendre aux jeunes à entreprendre. Ce n’est pas une activité qu’on fait spontanément. Il faut donc organiser également des conférences, des thèses et d’autres recherches sur l’entrepreneuriat », a-t-il ajouté. La jeunesse est encouragée à développer l’esprit entrepreneurial.
Pour sa part, une femme entrepreneure, Bernadette Stella Mbuyi, qui a donné son expérience sur l’entrepreneuriat a encouragé la jeunesse congolaise, particulièrement les jeunes femmes à développer un esprit entrepreneurial pour contribuer à la lutte contre le chômage à travers le pays. « L’entrepreneuriat est une culture. C’est fort dommage que nous ne l’ayons pas appris très tôt de la part de nos familles. Mais moi j’ai eu la chance de l’avoir de mes parents. L’entrepreneuriat, c’est aussi avoir l’esprit combattif. Recommencer autant que possible pour avancer », a-t-elle soutenu.
Mme Mbuyi a relevé que, d’ici 2050, la plupart d’emplois seront perdus, et que la jeunesse devrait comprendre l’importance de ce métier, avant d’encourager tous à entreprendre peu importe leur domaine professionnel.
Cet atelier qui s’inscrit dans le cadre de la clôture du mois de la femme a débuté le jeudi 30 mars, avec pour thème: « La place du numérique dans l’entrepreneuriat féminin ». Il a connu la participation notamment du président du conseil d’administration de l’UCKIN, son vice, le recteur de l’UCKIN, du corps académique, scientifique et administratif de cette institution, ainsi que les étudiants. ACP
