Kinshasa, 21 juin 2024 (ACP)- Les lois touchant à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ont été au centre d’un atelier organisé, vendredi, à Kinshasa par le Comité national pour la promotion de l’agriculture familiale en République démocratique du Congo(CNPAF).
« Nous avons constaté qu’il y a beaucoup d’initiatives de plaidoyers mais qui touchent de parties de la filière sécurité alimentaire qui renferme plusieurs maillons », a déclaré Sylvain Ntumba, secrétaire technique du CNPAF, lors de cet atelier organisé, dans le cadre du projet Transformer le système alimentaire africain pour le rendre durable (TAFS). C’est pourquoi, nous comme CNPAF, nous avons une vision holistique et voulons savoir quelles sont les lois qui organisent la filière de la production à la consommation, savoir si ces lois existent, si elles sont appliquées ou ont des mesures d’application, a-t-il ajouté.
Sylvain Ntumba a précisé que la société civile va produire un document de plaidoyer, tout en saisissant les nouvelles autorités pour que soit accordé à l’agriculture sa place de choix. Dans son rapport d’étude sur l’état des lieux des lois touchant à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, Me Eugène Mukala, expert, a constaté que certaines lois ne cadrent pas avec la réalité du moment ou que d’autres remontent à l’époque coloniale. Il a suggéré que les législateurs examinent en priorité les différentes propositions de lois qui stagnent encore pour doter le pays d’instruments juridiques adaptés au contexte de la mondialisation en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Pour sa part, le professeur Théophile Mbemba de l’Université de Kinshasa, a soutenu qu’il n’y a pas encore à ce jour une vision coordonnée pour promouvoir la sécurité et la souveraineté alimentaire au pays. « L’alimentation doit être un droit pour les Congolais comme le stipule la constitution de la RDC », a- t- il conclu. ACP/