RDC-Banque mondiale : le projet Inga 3 présenté comme une « opportunité globale »

Kinshasa, 21 juin 2025 (ACP).- Le projet Inga 3 a été présenté, samedi, lors d’un dîner offert aux membres du panel du G7 accrédités en République démocratique du Congo (RDC), à Gombe, une commune du nord de la capitale Kinshasa, comme étant  » une opportunité globale  », qui appelle à une mobilisation collective de toutes les parties prenantes.

« Notre message aujourd’hui est simple : le Projet Grand Inga est une opportunité globale. Il appelle une mobilisation collective, une alliance stratégique entre les États, les institutions financières internationales, et les investisseurs privés désireux de participer à une solution concrète aux enjeux énergétiques de demain », a déclaré André Wameso, directeur de cabinet adjoint du chef de l’État.

« Le Projet Inga 3, première phase du Grand Inga, va bien au-delà d’un projet d’infrastructure. Il incarne notre conviction que l’énergie propre, abondante et compétitive est un bien commun mondial, à la croisée des impératifs climatiques, de l’industrialisation durable et de la refonte des chaînes d’approvisionnement internationales », a-t-il dit.

Selon la source, la République démocratique du Congo est prête à jouer pleinement son rôle dans cette dynamique. Elle entend le faire dans le respect des engagements climatiques, avec des partenaires fiables, autour d’une gouvernance rigoureuse, prévisible, transparente et éthique.

Par ailleurs, a fait savoir André Wameso, l’accès à une énergie propre et abondante est perçu comme une solution durable pour freiner la déforestation massive des forêts équatoriales, menacées par l’usage intensif du bois de chauffe.

Une vue de membres de l’ADPI-RDC, Banque mondiale et les corps diplomatiques accrédités en RDC

L’Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga (ADPI-RDC), organisatrice de cette rencontre, a indiqué que ce projet est au carrefour des enjeux globaux.

Le Congo étant riche en ressources naturelles et en biodiversité, se positionne présentement comme un acteur incontournable de la transition énergétique mondiale. « Le projet Inga 3 fournira l’énergie nécessaire à l’exploitation durable des minerais stratégiques tels que le cobalt, le cuivre et le lithium, essentiels à la fabrication des batteries et des technologies vertes », a fait savoir Bob Mabiala Mvumbi, directeur général de l’ADPI-RDC.

Après avoir convaincu la Banque mondiale afin de bénéficier d’un prêt pour financer ce méga projet, l’ADPI-RDC, devrait placer la barre très haute en mobilisant les grandes puissances économiques mondiales.

Ce déjeuner diplomatique avait pour but de présenter la vision stratégique de la RDC pour le développement du site d’Inga, en mettant en avant les avancées du projet, son rôle structurant pour l’Afrique et au-delà ; souligner l’alignement du projet avec les priorités mondiales en matière d’investissement durable, d’infrastructures vertes et de sécurité énergétique ; obtenir le soutien actif des représentations diplomatiques pour inscrire le projet Grand Inga à l’agenda du Sommet du G7 prévu en juin 2025 à Alberta, au Canada.

Les exigences à remplir pour réaliser ce méga projet d’Inga 3

Après des longues années de réflexions et d’analyse sur la réalisation de ce méga projet, plusieurs exigences entrent en compte selon les experts.

Lors de sa présentation, le DG de l’ADPI-RDC a présenté au corps diplomatique membres de G7, les différentes étapes pour atteindre les résultats attendus.

« Pour Inga 3, il faut à peu près 4 000 à 6 000 ouvriers. Nous ne parlons pas des ouvriers classiques avec la pelle pour préparer le béton. Non, il faut des soudeurs professionnels; il faut des experts pour pomper du béton; il faut des experts pour faire de la topographie et tout ce qui vient », a précisé le DG de l’ADPI-RDC.

« Si nous lançons Inga dans l’état actuel, nous aurons certainement Inga 3, mais nous n’aurons pas maximisé les retombées. (..), nous ne voulons pas des Inga sans retombées maximales », a-t-il dit, avant de souligner qu’ « il n’est pas intéressant d’avoir une centrale qui tourne et une population pauvre. Un très bel ouvrage qui fera une bonne fierté technologique, mais une population qui n’a pas touché aux raisons ».

Le pilier 2 du  projet concerne le traitement et la mise en oeuvre des infrastructures communautaires pour 500 communautés autour du site d’Inga, a révélé Bob Mabiala.

Il a estimé que pour la 2ème phase, il faut développer un corridor de croissance partant de la côte atlantique jusqu’au Katanga. Mais pour la première phase, il sera question plutôt de travailler sur la côte atlantique jusqu’à Kinshasa. L’objectif, est de pouvoir développer des centres de consommation énergétique locale.

Et le troisième point, portera sur le développement des compétences.

« Nous voulons que les Congolais soient formés et qu’ils soient ramenés à la hauteur de tous les challenges qui l’attendent », a conclu le DG de l’ADPI.

L’ADPI une agence spécialisée rattachée à la présidence de la République créée depuis 2015. Elle est chargée de la promotion, du développement et de la mise en œuvre du programme hydroélectrique « Grand Inga », avec des missions clairement définies : élaborer et mettre en œuvre toute action de promotion et de communication. ACP/C.L.

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