Kinshasa, 18 décembre 2024 (ACP).- L’absence des nationaux dans les chaînes de valeurs et de la prépondérance des entreprises à capitaux étrangers, a été déplorée mercredi à Katebi beach, dans la province de Lualaba, sud-est de la République démocratique du Congo, par le ministre de l’Industrie lors de son intervention à la table ronde.
« Je déplore la quasi absence des nationaux dans les chaînes de valeur et de la prépondérance des entreprises à capitaux étrangers dans la plupart des secteurs clés de notre économie », a déclaré Louis Watum Kambamba ministre des PME/industrie.
Il a relevé que cette table ronde sur la sous-traitance organisée par la Fédération des entreprises du Congo est un événement d’une importance particulière dans le contexte actuel de développement de la RDC.
Pour Louis Watum, la table ronde s’inscrit dans le souci de booster l’émergence d’une large classe d’entrepreneurs congolais, compétents prospères et résilients. Ces activités ont été exclusivement dévolues à des entreprises à capitaux majoritairement congolais d’où ce constat, sur l’absence des nationaux congolais dans les chaînes de valeur et la de prépondérance des entreprises à capitaux étrangers dans la plupart des secteurs clé de notre économie.
L’autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé ARSP, a été instaurée à l’éveil et à l’implication sans faille de cette loi. Pour se faire, l’ordonnance fixant initialement à 5% de prélèvement est actuellement ralenti à 1,2% sur chaque marché de la sous-traitance facilitant le fonctionnement de l’arbitre de la sous-traitance tout en irrigant à hauteur de 30% l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial public.
« Sous ma responsabilité, une commission multipartite a siégé durant 3 mois et a procédé à la relecture de la loi de 2017 dont j’ai déjà reçu les résultats de la haute facture en date du 30 novembre dernier. Il sera bientôt transmis la Première ministre pour le Parlement », a-t-il dit.
Dans le même ordre d’idée, ladite commission a élaboré un avant-projet de loi, sur le contenu local par lequel l’état fixe un nouveau cadre légal qui se veut le plus exhaustif établissant des nouvelles règles visant la promotion de la participation la plus accrue possible des nationaux formés compétents, qualifiés et compétitifs aux chaînes de valeur dans le secteur porteur de l’économie nationale.
En effet, les différentes parties prenantes ont formulé les vœux de lier de textes régissant la sous-traitance aux secteurs privés à la lumière des enseignements tirés de son application sur le terrain.
Quelques grandes lignes de ces textes ont été dévoilées, notamment une définition claire de tous les concepts qui étaient sujets d’interprétations diverses pour une compréhension claire et concise par tous, sur la portée de cette loi, la réaffirmation de la volonté gouvernementale de réserver le marché de la sous-traitance dans tous les secteurs économiques porteurs des entreprises à capitaux majoritairement congolais, le renforcement du régime de sanctions qui se veut graduées et dissuasif,la création d’un cadre de règlement de différents à l’amiable hors juridiction sous la présidence de l’autorité de régulation de la sous-traitance, et la réaffirmation de la volonté du gouvernement de préserver un climat d’affaires attractif.
« Aux regards des différentes incompréhensions qui ont été élaguées lors de la relecture de l’élaboration de la sous-traitance, j’aimerai qu’on prenne un peu du recule sur cette approche qui tend à condamner la loi sur la sous-traitance et que l’on redirige le problème sur nous même, car la bonne volonté du législateur seule ne suffit pas, c’est plutôt la conscience de chaque partie prenante à vouloir collaborer de manière à arriver à un partenariat gagnant-gagnant qui fera avancer les choses », a-t-il souligné
Il sied de noter que cette table ronde qui se tient à Katebi beach dans la province de Lualaba organisée par la Fédération des Entreprises et l’accompagnement du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD/RDC), va se clôturer le 19 décembre 2024.
ACP/UKB