RDC: le taux d’inflation passe de 0,18% à 0,19% au 21 février 2025

Kinshasa, 6 mars 2025(ACP).- Le taux d’inflation hebdomadaire  sur le marché des biens et services en République démocratique du Congo s’est établi à 0,19% contre 0,18% la semaine précédente, au cours de la semaine du 14  au 21 février 2025, selon la note de conjoncture de la Banque centrale du Congo.

«Au cours de la troisième semaine du mois de février, une accélération du rythme de formation des prix intérieurs est observée sur le marché des biens et services. Le taux d’inflation hebdomadaire a enregistré une hausse en s’établissant à 0,19% la semaine sous examen contre 0, 18% la semaine précédente », a-t-on lu.

Selon la source, en glissement annuel et en annualisé, le taux d’inflation s’est chiffré respectivement à 10,658 % et 10,500 %. A cet effet, le cadrage macroéconomique élaboré dans le cadre du Programme avec le Fonds monétaire international (FMI) renseigne un taux d’inflation fin période de 7,8 % pour l’année 2025.

D’après la même source, la progression hebdomadaire du niveau général des prix reflète celle de presque la majorité des fonctions de consommation, à l’exception de « Boissons alcoolisées et tabac » et « Transports » et « Restaurants et hôtels ».

En outre, les indices des fonctions « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » et « Logement, eau, électricité, gaz, et autres combustibles » dont les parts sont les plus importantes au courant de cette semaine, ont renseigné des variations positives en raison notamment du renchérissement des prix des produits en provenance de la partie orientale du pays qui fait face à l’accentuation de l’insécurité.

La source souligne que la contribution du poste  « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles », « Transports » et « Restaurants et hôtels » a principalement expliqué le comportement de l’indice global à hauteur de 95,06%.

Par ailleurs,  le rapport souligne que l’incertitude politique croissante, sur fond de la dégradation des conditions sécuritaires dans la partie Est du pays et les changements défavorables en matière de politique commerciale représentent les principaux risques susceptibles de détériorer les perspectives économiques. À cela s’ajoutent l’escalade des conflits géopolitiques, le changement climatique et une croissance plus faible dans les grandes économies. Ces défis sont particulièrement préoccupants pour les pays à faible revenu et ceux vulnérables.

Recommandations au pouvoir public pour juguler l’inflation

La note de conjoncture économique a souligné que les priorités des autorités seraient notamment de mettre en œuvre des cadres budgétaires prudents et cohérents et des réformes structurelles ambitieuses, qui devraient répondre aux faiblesses structurelles, utiles pour une croissance plus résiliente et inclusive.

Pour faire face à ces défis, le FMI suggère que les pays se focalisent sur des mesures qui incluent l’adoption de stratégies visant à renforcer la pro-activité de leur capacité de financement pour les dépenses de développement.

Dans ce contexte, le Fonds monétaire international (FMI) a recommandé aux pouvoirs publics de prioriser la maîtrise des risques à court terme et la reconstitution des marges de manœuvre budgétaire, tout en continuant de déployer des efforts pour améliorer les perspectives de croissance à moyen terme.

Pour rappel, à fin décembre 2024, le taux d’inflation s’est chiffré à 11,69 % contre une réalisation de 23,75 % en 2023.

Cette décélération est principalement tributaire des mesures de stabilisation prises par la Banque centrale du Congo et le gouvernement portant notamment, sur le maintien du dispositif de la politique monétaire dont l’orientation demeure restrictive ces dernières années. Il s’agit également de resserrer le budget en cours d’application et la bonne coordination entre les deux politiques.

A cela s’ajoutent la mise en œuvre d’une série des décisions prises au niveau du gouvernement portant notamment sur la baisse des prix des produits pétroliers à la pompe, le renforcement du contrôle des prix auprès des opérateurs économiques et la prorogation de la mesure portant sur la suspension des droits, taxes et redevances sur certains produits de première nécessité. ACP/JF

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