Kinshasa, 6 mars 2025 (ACP).- Le franc congolais, monnaie de la République démocratique du Congo, a connu une légère dépréciation de 0,24% à l’indicatif, en s’établissant à 2.855,70 CDF le dollar américain la semaine du 14 au 21 février 2025 contre 2.855,59 CDF la semaine précédente, selon un communiqué de la Banque centrale du Congo (BCC).
« Au cours de la semaine sous examen, le cours de change a été caractérisé par de légères fluctuations des taux sur les deux segments. A l’indicatif, le franc congolais s’est légèrement déprécié de 0,24% de sa valeur et au parallèle, la monnaie nationale s’est dépréciée de 0,15% », a-t-on lu dans la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo.
Selon cette note, le cours du franc congolais sur le marché parallèle s’est établi à 2.882,51 CDF le dollar américain au 21 février 2025 contre 2.871,26 CDF pour un dollar américain la semaine précédente, accusant ainsi une dépréciation de 0,15%.
Toute chose restant égale par ailleurs, en cumul annuel, le franc congolais s’est déprécié de 0,36% à l’indicatif et de 0,54% au parallèle à fin décembre 2024. La source a relevé que depuis le mois de mai 2024, le taux de change a fluctué dans le plateau de 2800 CDF le dollar américain.
Par ailleurs, les réserves internationales se sont situées à 6.380,60 millions USD au 19 février 2025, représentant 13 mois d’importations des biens et services.
La note a souligné que la période sous examen a été caractérisée par des légères dépréciations de la monnaie nationale, tant au niveau du segment officiel que parallèle, un maintien du niveau des réserves internationales, et une évolution divergente des cours mondiaux de principaux produits de base intéressant la RDC.
Il convient de rappeler que la dépréciation de la monnaie nationale par rapport au dollar américain a été provoquée par plusieurs facteurs à savoir, une forte demande de dollars pour les importations et les paiements internationaux; une situation économique du pays fragile par des défis structurels et politiques; la rareté des devises étrangères sur le marché de change; l’extraversion de l’économie congolaise et le déficit de l’appareil productif.
L’économie congolaise reste résiliente au plan de la croissance
La note de conjoncture économique a souligné qu’en 2024, l’économie congolaise s’est montrée résiliente au plan de la croissance, en dépit d’un environnement difficile marqué par l’escalade de conflit dans la partie Est du pays. D’après les dernières estimations sur base des réalisations de la production à fin décembre, le PIB réel a progressé de 7,9 % en 2024 contre 8,6 % en 2023.
La source a, à cet effet, précisé que cette croissance reste soutenue par le dynamisme des industries extractives, attesté par une hausse de 15,5 % de l’activité de la branche extraction en 2024, après celle de 18,2 % en 2023.
S’agissant des activités dans le secteur non extractif, elles ont progressé de 3,2 % en 2024 contre 3,5 % l’année précédente, soutenue par les activités des « Transports et télécommunication », « Industries manufacturières » et « Commerce », qui se sont respectivement améliorés de 6,5 %, 2,6 % et 2,4 %.
Quant aux industries manufacturières, le maintien du dynamisme est porté par les activités des « Industries alimentaires, boissons et tabac », expliqué par l’effort consenti dans la mise en œuvre de la zone économique spéciale de Maluku. ACP/JF