Kinshasa, 05 octobre 2023 (ACP).- Un plaidoyer pour l’appui financier à la formation des vulgarisateurs agricoles de la République démocratique du Congo (RDC), a été mené, jeudi, par la directrice exécutive du Centre national de vulgarisation agricole (CNVA), a appris l’ACP de source administrative.
«J’ai fait un plaidoyer pour que le CNVA obtienne un appui financier pour la formation des vulgarisateurs agricoles qui doivent être déployés sur l’étendue du territoire national en vue d’encadrer et d’accompagner les agriculteurs qui constituent aujourd’hui l’académie des moniteurs agricoles. Lors du récent lancement de la campagne agricole 2023-2024, le centre n’a pas reçu de moyens financiers. D’où, mon plaidoyer », a déclaré Mme Luciana Lutula Shoko, directrice exécutive du CNVA.
Mme Lutula a affirmé que le gouvernement avait fait un don des kits agricoles, et qu’il reste de mettre en place des mesures d’accompagnement de la campagne agricole pour que les paysans s’adonnent à l’agriculture de manière professionnelle.
Pour elle, le secteur agricole est en train de renaitre et si l’élan se maintien, la population pourrait vivre dans la sécurité alimentaire. La directrice exécutive du CNVA a dit qu’elle est parmi ceux qui vont encadrer la campagne agricole 2023-2024 à Kinshasa, mais le Congo est grand et cette campagne va aller dans toutes les provinces. « Nous continuons à demander au gouvernement de réhabiliter les routes de desserte agricole parce qu’il y a plusieurs produits agricoles ; mais, les lieux de stockage et le transport sont des points capitaux pour leur évacuation optimale vers les centres de consommation », a-t-elle souligné.
Le gouvernement, a précisé Mme Lutula, est appelé à travailler pour que les routes de desserte agricole soient aussi aménagées pour ne pas décourager les animateurs et agriculteurs des provinces.
La directrice du Centre a affirmé que le ministère de l’Agriculture a remis des kits agricoles à chaque province. « Les paysans ont reçu des semences mais ils ne pourront plus continuer à travailler de manière rudimentaire et traditionnelle. Ils sont appelés à faire de l’agriculture professionnelle. C’est dans ce cadre que les vulgarisateurs que nous formons aux CNVA doivent aller vers les agriculteurs, pour échanger avec eux sur la façon d’utiliser les engrais chimiques sachant que leur utilisation abusive détruit les champs et le sol ». ACP/