Kinshasa, 13 novembre 2023 (ACP).-Le projet d’appui à la connectivité de différentes villes est une stratégie pour relier l’Est à l’Ouest de la République démocratique du Congo, a indiqué le coordonnateur de la Cellule infrastructures à la clôture de l’atelier de lancement à Kisantu au Kongo Central.
« Il y a des enfants qui naissent et qui meurent à Kinshasa sans qu’ils voient leurs grands-parents qui sont au village à cause de l’impraticabilité des routes et le coût élevé des billets d’avions », a déclaré M. Théophile Ntela Lungumba, coordonnateur de la Cellule infrastructures.
Initié par le gouvernement de la République démocratique du Congo en partenariat avec la Banque mondiale, ce projet PACT, qui est une vision du gouvernement à travers le ministère des Infrastructures et travaux publics de rendre effective la connectivité des grandes villes de l’Est à celles de l’Ouest, vient consolider les liaisons entre Kinshasa, Matadi, Kenge, Kikwit, Tshikapa, Kananga, Mbuji-Mayi, par la nationale no1.
Le PACT qui prend la nationale 2 à partir de Mbuji-Mayi pour Kabinda, Bukavu, Kindu et Goma, va favoriser l’intégration économique entre l’Est et le centre, et par ricochet, Kinshasa à l’Ouest et l’espace Katanga à savoir Kamina, Kolwezi et Lubumbashi.
Sur le plan régional, il s’agit d’ouvrir la République démocratique du Congo, particulièrement le centre de la RDC , au corridor de Djibouti et le port de Lobito en Angola.
Complété dans son intervention par John Makwela, chef de projet de la cellule infrastructures Banque africaine de développement (BAD), ce dernier a fait savoir que le projet PACT est très important pour ce pays. Il va aider à désenclaver totalement la zone centre parce que la BAD dans ces interventions actuelles arrive jusqu’à Mbuji-Mayi pour faire jonction entre la RN1 et la RN2 avec une boucle qui passera à Ngandajika.
« Tout en travaillant sur le désenclavement de cette zone, nous travaillons également sur le corridor RDC-Angola, qui partira de Mbuji-Mayi pour arriver à Kalambambuji et déboucher sur Dundu pour ouvrir cette zone au port de l’Océan Atlantique.
« La BAD est également dans la partie Est, sur la section Bukavu-Goma sur la RN2 ce qui croise pratiquement les interventions du projet PACT, une manière de dire que nous travaillons ensemble avec la Banque mondiale ».
A ce jour, le trafic est fluide entre Muanda –Kinshasa jusqu’à Kamwesha, dans la province du Kasaï Central. Cependant les travaux sont en cours entre Kamwesha- Kananga et Mbuji-Mayi. Le PACT 1 va démarrer avec le tronçon Mbuji-Mayi-Mbanga (160 km) en passant par Kabinda dans la province de Lomami, tandis que les tronçons Mbanga-Kasongo-Bukavu seront pris en compte dans le PACT 2 et le tronçon Butembo- Kanyabayonga dans le PACT 3. La route Bukavu-Goma est en phase de démarrage sur le financement de la Banque africaine de développement.
Les PACT 1, 2 et 3 sur la nationale no2 vont à l’échéance assurer la liaison entre le centre et l’est, tandis que la continuité de la nationale no1 assure la liaison avec le Sud-Est dans l’ancienne province du Katanga vers la Zambie.
Par ailleurs, le coordonnateur de la Cellule infrastructure a relevé que le projet d’appui à la connectivité va augurer les standards des routes de deux voies à deux bandes chacune pour amélioration le trafic sur des liaisons enter-provinciales.
Il convient de noter qu’un acte d’engagement des parties prenantes a été lu à l’attention des parties prenante et sera signé par le ministre d’Etat aux Infrastructures et la Banque mondiale à Kinshasa, à cause d’un calendrier chargé de ces deux personnalités.
Du 7 au 10 novembre, les participants à l’atelier de lancement avaient partagé des vues sur les activités à mener, les enjeux et défis à relever pour une meilleure mise en œuvre qui respecte le délai et le budget alloué au projet. Il s’agit en outre de l’immersion du projet pour une meilleure compréhension des activités à entreprendre dans les secteurs routier, aérien et de nouvelles techniques de l’information.
Ces échanges ont abouti à l’élaboration d’une feuille de route pour la réussite du projet, souligne-t-on. ACP/