Kinshasa, 12 décembre 2024 (ACP).- Le président du Sénat de la République démocratique du Congo(RDC) a recommandé jeudi à l’Etat-actionnaire de recapitaliser les entreprises publiques porteuses d’un business plan dont le retour sur l’investissement ne dépasse pas les 10 ans, revoir le cadre légal et réglementaire actuel des entreprises du portefeuille par la création d’une Agence de participation de l’Etat (APE), lors de son intervention jeudi au panel 5 des états généraux du portefeuille.
Vue des participants aux états généraux du portefeuille
« Amener l’Etat-actionnaire à recapitaliser les entreprises publiques porteuses d’un business plan dont le retour sur investissement ne dépasse pas les 10 ans et aussi revoir le cadre légal et règlementaire actuel des entreprises du Portefeuille par la création d’une Agence de participation l’Etat » APE », figurent au nombre des recommandations formulées pour la relance des entreprises du Portefeuille de l’Etat par Bahati Lukwebo, deuxième vice-président du Sénat qui est intervenu au panel 5 du quatrième jour des états généraux du portefeuille sur le thème » État puissance publique et Etat-actionnaire: nécessité d’une complémentarité véritable pour la relance des entreprises publiques ».
La rationalité des dépenses communes pour renforcer les entreprises
Le ministre d’Etat du Budget Aimé Boji a, dans intervention, recommandéla rationalité des dépenses communes liées, notamment à la fourniture d’eau et d’électricité en vue de renforcer les entreprises du Portefeuille et de dégager des fonds pour les règlements des créances enfin de contribuer au développement socio-économique de la RDC. « La rationalisation des dépenses communes liées à la fourniture d’eau et d’électricité consommées par l’Etat permettra de dégager des fonds pour le règlement des créances. Ceci va permettre de renforcer la stabilité de ses entreprises qui pourront désormais contribuer au développement socio-économique du pays », a dit le ministre Boji.
Il a, à cette occasion, précisé qu’en ce qui concerne la loi des finances publiques de 2024, les charges communes sont évaluées à 4.461 milliards des francs congolais, soit 10% des dépenses de fonctionnement et 3% de dépenses du budget, représentant respectivement 665, 9 milliards pour la REGIDESO et 418 milliards pour la SNEL. A ce titre, cette rationalisation des dépenses se fera à travers notamment la mise à jour du cadre réglementaire de ses dépenses liées à la facture d’eau et électricité d’une part, et celle du fichier des ayant droits qui a été revu la dernière fois en 2010.
« L’état doit s’assurer que chaque dépense produise des bénéfices sociaux au niveau des bénéficiaires. Cet effort de rationaliser les dépenses va permettre de déterminer les priorités dans la gestion budgétaire »,, a-t-il renchéri. De son côté le ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde a exhorté son collègue du portefeuille de procédé au recrutement que par concours des mandataires publiques pour favoriser l’essor des entreprises du portefeuille de l’Etat lors de son intervention au panel 5 du quatrième jour des états généraux des entreprises du Portefeuille sur le thème: » Rôle de l’Etat dans l’essor des entreprises du portefeuille : Incitations et subventions ». ACP/