Gouvernement Tuluka : bientôt la fumée blanche ! (Par Bienvenu Marie Bakumanya)

Le compte à rebours s’effectue désormais en heures et en minutes en République démocratique du Congo plongée dans l’attente de son nouveau Gouvernement. Certains « prophètes » ont même avancé ce week-end comme étant l’échéance fatidique. Les cœurs battent la chamade et dans les salons politiques et diplomatiques, on retient le souffle, on prie et on espère.

Après des semaines entières passées à identifier la majorité par le biais de l’informateur Augustin Kabuya Tshilumba, le Président de la République avait sorti le 1er avril dernier de son chapeau, le fameux « borsalino-monyere », l’oiseau rare appelé à diriger le premier gouvernement du deuxième mandat du chef de l’Etat.

Son nom : Judith Suminwa Tuluka. Surprise dans le camp de ceux qui n’avaient pas, en son temps, pris au sérieux l’avertissement du Président de la République, par ailleurs champion de la masculinité positive. Le renouveau dans la gestion de la politique de la nation passe désormais par la femme comme symbole.

Renouveau parce qu’il s’agit de sanctionner les échecs et les erreurs de notre passé récent ; de renouveler en profondeur les élites appelées à conduire la politique de la nation, avec comme porteuse des projets majeurs du programme de ce deuxième mandat, la femme congolaise déjà si bien en charge de la famille, cellule mère de la nation. Mais aussi la jeunesse, non pas en termes d’âge mais surtout d’engagement, de détermination, d’énergie, de compétence et d’idéal républicain.

Tout au long des consultations qui ont pris le temps qu’il fallait, Judith Suminwa Tuluka n’avait que ce profil rigoriste à la bouche, martelant sur la nécessité de réduire le train de vie des institutions, la fin des privilèges et passe-droits, de la culture de la consommation et de l’enrichissement facile et illégal. Judtth Suminwa Tuluka a insisté sur la fin du règne des dynasties qui tendent à s’installer et se reproduire au sein des institutions de la République ; la fin de l’impunité, du népotisme et du clientélisme qui ont souvent fait le lit des abus et des dérives dans lesquels les élites ont généralement plongé le pays ; enfin la réhabilitation de la justice pour élever la nation.

Le plus dur reste à venir

Les économies réalisées grâce à ce travail drastique, à cet argumentaire solide et sans concession devraient soutenir les projets destinés à la réalisation du programme « le peuple d’abord » du chef de l’Etat avec un accent sur le social de la population ; mais aussi à assurer la motivation des Fardc et des patriotes Wazalendo engagés à en finir une fois pour toutes avec la guerre dans l’Est de la RDC.

Demain, après-demain ou un peu plus tard, quand la fumée blanche s’élèvera dans les cieux de Kinshasa, Judith Suminwa Tuluka devra savoir que le plus dur reste à venir : mettre ses troupes au travail, assurer la discipline, l’ordre et la cohésion au sein du gouvernement, rassurer la population.

Voilà pourquoi les dinosaures, les chefs des partis et regroupements politiques, tout comme leurs proches, devraient en être exclus.

La tâche ne sera pas une sinécure, loin de là, entre les innombrables attentes de la population et le regard pressant du Président de la République sur les avancées du programme de son deuxième mandat.
Le temps est déjà compté pour Suminwa Tuluka.

Bienvenu Marie Bakumanya

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