Mbuji-Mayi, 14 mars 2023 (ACP).- L’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM) en collaboration avec le Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO) au Kasaï-Oriental a organisé, jeudi à l’hôtel Métropole à Mbuji-Mayi, une table ronde sous le thème : » Comment les technologies de l’information et les médias peuvent-ils contribuer à la participation des femmes et des filles du Kasaï-Oriental au débat local sur la résolution des conflits, la cohésion sociale et les élections ? « , a constaté l’ACP sur place.
Cette activité a réuni les hommes et les femmes des médias, les membres de différents partis politiques et les acteurs de la société civile en présence de la ministre provinciale du genre, famille et enfant (GFE), Madame Sylvie Mbuyi Ilunga.
L’objectif de cette conférence-débat est de contribuer à la promotion de la participation des femmes et filles au débat local sur la résolution pacifique des conflits, la cohésion sociale et les élections à travers les technologies de l’information.
Dans son exposé du sous-thème intitulé :
» Quelles sont les opportunités qu’offrent les innovations des technologies de l’information aux femmes « , Madame Rose Mbuyi, communicologue et experte en résolution pacifique de conflits a indiqué que cette question des technologies s’offre au jour d’aujourd’hui aux femmes à partir de l’utilisation des outils permettant de transmettre des informations à travers le monde avant de citer quelques difficultés qu’éprouvent les femmes quant à l’utilisation des nouvelles technologies.
Il s’agit entre autres, a-t-elle fait savoir, de l’indisponibilité des femmes, des barrières linguistiques, des métiers scientifiques, des préjugés, des stéréotypes, du manque de confiance en elle-même, de la pauvreté, des inégalités liées aux sociétés patriarcales.
Face à ses obstacles, elle a proposé quelques opportunités dont la mise en application des lois en vigueur en RDC, l’accès à l’internet, l’organisation des conférences-débats, la promotion de l’éducation des filles, et l’accélération des plaidoyers auprès des gouvernants pour que l’utilisation des nouvelles technologies soit insérée dans les programmes scolaires.
Les professionnels des médias appelés à promouvoir le journalisme de paix
Ghislain Banza Kamwela, Coordonnateur provincial du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) au Kasaï Oriental a, quant à lui, parlé sur le sous-thème : » Comment les médias peuvent-ils promouvoir la participation des femmes au débat local, à la résolution des conflits et au renforcement de la cohésion sociale ? «
A cet effet, il a expliqué que les médias tant audiovisuels qu’en ligne jouent un grand rôle dans la promotion de la paix et la résolution pacifique des conflits au sein de la société.
» Les médias devraient bien structurer leurs programmes en faveur des femmes. Les animateurs des médias doivent pratiquer un journalisme de paix et barrer la route aux stéréotypes qui risquent de décourager la femme à participer au débat local. Les femmes vivent les conflits de manière différente et ces conflits font partie du processus de changement », a-t-il recommandé.
Ghislain Banza a aussi proposé que les journalistes évitent les préjugés sur la participation des femmes au débat local, la restructuration des programmes radiophoniques, la vulgarisation des instruments juridiques dont la résolution 1325, la diffusion des émissions interactives et les campagnes de sensibilisation sur le genre, mettre à la disposition des médias un répertoire des femmes ressources qui peuvent apporter leur expertise dans divers domaines.
ACP/Kayu
