Kinshasa, 02 novembre 2024 (ACP).- Des cas des violences sexuelles en l’endroit des jeunes ont été décriées samedi au marché « Mabaya » au quartier Bibwa dans la commune de la N’sele (est de Kinshasa) en République Démocratique du Congo, lors d’une mini enquête réalisée par l’ACP.
« C’est vraiment déplorable que (…) souvent le matin, quand nous venons pour exercer nos activités quotidiennes, que l’on trouve une ou deux filles violées et abandonnées dans nos hangars« , a déclaré Berthe Kanjinga, l’une de vendeuse des planches.
« Cette situation est devenue fréquente sur notre point de vente ici. Nous nous posons souvent des questions de savoir si les jeunes filles qu’on viole aux heures tardives, sont-elles des enfants de la rue ou des filles qui reviennent tard de quelques parts. Même si elles sont dans les rues, elles méritent du respect et un encadrement et non des abus sexuels« , a-t-elle ajouté.
Mme Viviane Mboyo, habitante du quartier a indiqué : » nous sommes ici depuis quelques années et nous n’avons jamais connues cas de viol au marché. C’est seulement récemment qu’il nous vivons des épisodes de viol. Des jeunes filles crient àl’aide presque toutes les nuits et personne n’ose sortir pour intervenir par peur des représailles de ces criminels« .
« Nous avons informé le chef de rue et jusqu’ici, aucune intervention de la Police nationale Congolaise (PNC)« , a-t-elle enchéri, avant d’inviter les autorités compétentes à prendre des mesures drastiques pour arrêter ce fléau et les auteurs de ces abus qui font obstacle au développement et à l’épanouissement des femmes.
Les autorités appelées à renforcer la sécurité
Contacté par l’ACP, Théophile Mbala, président de notables de cette entité a, de son côté, lancé un appel aux autorités à renforcer la sécurité dans le quartier.
« Nous demandons aux autorités d’État de renforcer la sécurité afin que la population du quartier retrouve la paix et la quiétude« , a-t-il indiqué.
Il a fait savoir que dans les années antérieures, le quartier « Mabaya » était calme et la population circulait librement, même pendant des heures tardives.
» Notre quartier était calme et on circulait librement. Aujourd’hui, le quartier est vaste et ça demande une vigilance et surtout plus de sécurité« , a-t-il dit.
« La femme tout comme l’homme mérite d’être sécurisé. Des viols à répétition que nos filles et femmes subissent n’honorent personne. Les autorités doivent agir vite avant que le pire n’arrive« , a-t-il conclu. ACP/C.L.