La maximisation de sensibilisations contre les VBG préconisée pour sauver la jeunesse féminine

Kinshasa, mardi 7 Janvier 2025 (ACP).- La maximisation de sensibilisations de la population contre les violences basées sur le genre (VBG) a été préconisée pour sauver la jeunesse féminine de la République démocratique du Congo, a constaté l’ACP dans un entretien mardi avec Me Espérance Palata, experte en droit social.

«Je préconise aux structures des défenses des droits des femmes à plus de sensibilisation en matière des VBG et à une prise de conscience collective et à un changement des mentalités, en insistant sur le pouvoir de la pensée (…) pour créer un changement positif », a déclaré Me Espérance Palata.

« Les femmes sont les plus touchées par ces violences, mais il est essentiel de ne pas négliger les hommes qui peuvent également en être victimes, même si leur nombre est statistiquement inférieur. Les stéréotypes de genre et les préjugés concernant le rôle des femmes dans la société sont des facteurs aggravants », a-t-elle ajouté, avant de mettre en lumière la problématique des violences basées sur le genre qui ne sont, en aucun, cas naturelles.

«Dans de nombreuses cultures, les femmes sont cantonnées à des rôles d’épouse et de mère, et il leur est souvent demandé de se soumettre à l’autorité masculine. Cette dynamique perpétue un ordre social où la violence est utilisée pour maintenir la domination masculine », a-t-elle relevé.

Me Palata a confié : « au cours d’un échange avec les élèves du Lycée Shaumba en 2021, j’ai été profondément touchée par les témoignages des jeunes filles, qui ont exprimé des sentiments d’infériorité face à leurs camarades masculins. Des phrases telles que : « tu es une fille, tu n’as pas besoin d’avoir de grands rêves », résonnent encore dans leur esprit, souvent transmises par leurs propres parents ».

« Ces croyances, souvent ancrées dès l’enfance, entravent le potentiel des jeunes filles et les maintiennent dans une position de vulnérabilité. Les inégalités entre les sexes et les normes qui rendent la violence acceptable envers les femmes sont les causes profondes de cette situation », a-t-elle renchéri.

S’engager pour le respect des droits de tous

 Me Palata a appelé à un engagement collectif à transformer des mentalités rétrogrades pour garantir l’égalité et le respect des droits de tous.

« Il est décevant de constater qu’en plein développement, certains parents continuent à transmettre des pensées obsolètes à leurs enfants. Nous devons donc nous engager à transformer ces mentalités pour garantir l’égalité et le respect des droits de toutes et tous », a-t-elle indiqué.

Elle a invité tous ceux qui souhaitent voir un changement durable dans la lutte contre les violences fondées sur le genre et pour l’égalité des droits à se mettre ensemble et à agir dès aujourd’hui. ACP/UKB

Fil d'actualités

Sur le même sujet