Kinshasa, 07 juin 2023 (ACP).- La République démocratique du Congo s’est résolument engagée à lutter contre les réseaux de trafics d’êtres humains en apportant une assistance holistique aux victimes, a appris mercredi l’ACP d’une source de la présidence.
« Pour faire face à ce fléau qui déshumanise l’être humain en République démocratique du Congo, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est engagé à lutter contre ces réseaux par la création en 2019, de l’Agence de prévention et de lutte contre la traite des personnes qui, ensuite a débouché à la création en janvier 2023, de la Coordination en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites à la femme et la traite des personnes », a fait savoir la coordonnatrice du service spécialisé du Chef de l’État en charge de la Jeunesse et de lutte contre les violences faites à la femme et la traite des personnes, Chantal Mulop.
C’était au cours de la réunion, tenue mercredi, en visio conférence sur la mise en œuvre et la coordination de la riposte régionale à la traite des Personnes.
« Cette structure a le mandat de coordonner la lutte contre la traite des personnes dans notre pays, ainsi que par la promulgation de la Loi n° 22/067 modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais en matière de prévention et de répression de la traite des personnes », a souligné Mme Mulop.
La coordinatrice Mulop a, en outre, indiqué que des milliers de jeunes filles congolaises sont victimes d’exploitation sexuelle dans les maisons de tolérance, aux abords des marchés publics, dans les camps informels et des refugiés avant de signaler que les femmes, les jeunes et surtout les mineurs sont particulièrement vulnérables à la criminalité transnationale.
« Nous savons aussi qu’il y a des milliers d’enfants congolais qui sont victimes de trafic à des fins d’adoptions illégales, ainsi que des jeunes de moins de 18 ans qui sont forcés de travailler dans des mines artisanales comme de petits esclaves, sans compter ces milliers de migrants Congolais qui sont quotidiennement victimes de la traite des personnes en terre étrangère », a-t-elle souligné.
Elle a, par ailleurs, remercié la SADC et l’ONUDC pour avoir facilité la tenue de cette réunion qui permet à la RDC d’élargir son partenariat avec les pays de la sous-région de la SADC, tout en formulant le vœu de voir la sous-région mutualiser les efforts et développer une meilleure coopération entre états, afin de partager les expériences et de définir des stratégies communes, pour pouvoir barrer la route à cette forme d’esclavagisme moderne.
Cette réunion qui a connu la participation de 16 États africains, avait pour objectif de renforcer la coordination entre les points focaux chargés de la lutte contre la traite des personnes, en particulier dans la collecte et le partage des données, en fournissant une plateforme pour le partage d’informations et la discussion des questions d’intérêt commun dans la riposte à la traite des personnes.
Il a été également question d’examiner et discuter sur le rapport de recherche régional de l’ONUDC intitulé « La Traite des Personnes dans la région de la SADC ». ACP/KKP/KHM
