Kinshasa, 04 octobre 2020 (ACP).- La ministre d’Etat, ministre en charge du Genre, famille et enfant, Béatrice Lomeya Atilite a, au cours d’une vidéo conférence samedi à Kinshasa, réaffirmé l’attachement de la République démocratique du Congo (RDC) à la plate-forme d’action de Beijing qui reste le document le plus abouti en terme de la politique mondiale pour la promotion des droits de la femme et la réalisation de l’égalité des sexes dans tous les domaines critiques.
Mme Lomeya qui intervenait à l’occasion de la réunion de haut niveau destinée à la célébration du 25ème anniversaire de la 4ème conférence mondiale pour les femmes, a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans la droite ligne de la résolution 73/340 de la décision 74/562 de l’Assemblée générale des Nations Unies portant sur la promotion de l’égalité des sexes et de tous les droits fondamentaux en faveur des femmes à travers le monde. «La RDC qui réitère son engagement pour ces précieux acquis de Beijing, se félicite de l’adoption en mars dernier de la résolution 73/340 et de la décision 74/562 de l’Assemblée générale des Nations Unies laquelle met l’emphase sur l’accélération par tous de la mise en œuvre complète de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing», a-t-elle rappelé.
La ministre a également signalé que depuis 1995, ce pays a procédé à de nombreuses réformes juridiques et a adhéré à des instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux liés aux droits humains en général, et aux droits de la femme et de la jeune fille en particulier, ajoutant que ces instruments ont été implémentés sur l’ensemble du territoire national dans le but de rencontrer les orientations de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing.
En dépit de toutes ces avancées, a dit Mme Lomeya, la RDC a conscience que tout n’est pas encore accomplis et qu’il reste encore un vaste chantier pour parachever la réalisation de l’égalité des sexes et de la promotion de tous les droits de la femme congolaise.
La détermination du Président Félix Antoine Tshisekedi et de l’ensemble du gouvernement congolais à lutter contre toutes les formes des violences à l’égard des femmes, notamment sexuelles et celles basées sur le genre demeure grande, a-t-elle fait savoir, avant de préciser que cela concerne particulièrement des zones du territoire national où opèrent encore les éléments résiduels des groupes armés aussi bien nationaux qu’étrangers et où les femmes et filles continuent à être victimes de viols et d’autres formes de violences et sont encore utilisées comme des armes de guerre.
A ce sujet, elle a rassuré ses interlocuteurs que les acteurs de ces crimes seront tous mis hors d’état de nuire et sanctionnés conformément à la loi.
La ministre qui a toutefois fait état des difficultés et inégalités dans ce secteur renforcées par l’apparition de la pandémie de la COVID-19, a émis le vœu de voir l’ensemble de la communauté internationale continuer à soutenir la Déclaration et le Programme d’action de Beijing.
Elle a, dans cette perspective, souhaité que l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et de jeunes filles promues par ce document soient considérées comme une question transversale pour laquelle chaque Etat veillera à sa prise en compte dans l’élaboration des politiques de programme. ACP/CL/Fmb
