Kinshasa, 08 décembre. 2024, (ACP).- Les femmes de la République démocratique du Congo ont été encouragées à se rendre à la consultation prénatale de façon régulière pour éviter les naissances prématurées, lors d’un entretien samedi à Kinshasa, en marge de la clôture du mois de novembre dédié à la prématurité.
« J’encourage les femmes à se rendre régulièrement aux consultations prénatales pour éviter la prématurité qui est la naissance du nouveau-né ou du bébé avant 37 semaines d’aménorrhée, car elle ramène des anomalies et des complications liées à la grossesse.
La prématurité », a déclaré le Dr Gabriel Mukini, spécialiste en santé publique. Citant l’un des rapports de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié récemment, le Dr. Mukini a fait savoir que la RDC figure parmi les 10 pays avec des chiffres très élevés, qui s’évaluent à environ 340 mille cas des naissance des prématurités chaque année, et que plus de 60% des naissances prématurés surviennent en Afrique et en Azie.
« Il existe plusieurs causes à la base de cette prématurité. Il s’agit, notamment des infections génitales chez la femme, des complications de la grossesse, l’anomalie du placenta, des malformations de l’utérus, des pathologies existantes comme une hypertension sur la grossesse qu’on appelle prééclampsie, le diabète, le stress permanent, certaines habitudes comme la consommation de l’alcool et du tabac », a-t-il expliqué.
Selon lui, la prématurité a un impact sur le développement physique ainsi que cognitif ou bien mental des bébés, car elle constitue l’une des premières causes de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans, surtout dans les pays en voie de développement.
« Il y a d’autres causes obstétricales telles que le manque d’accès à des soins de qualité, à des équipements adaptés pour la population », a-t-il indiqué, avant d’encourager les femmes à se rendre aux consultations prénatales pour déceler les anomalies et de les prévenir. Ce spécialiste en santé publique a, dans le cadre d’une bonne éducation des femmes enceintes, appelé ces dernières à identifier les signes des dangers de sorte qu’elles puissent consulter à temps un prestataire de soins ou une structure de santé.
L’initiative du Chef de l’État saluée
Le Dr Mukini a, par ailleurs, salué l’initiative du Chef de l’État de rendre gratuite la maternité en RDC. « Nous félicitons l’initiative de la vision du Chef de l’État par rapport à la gratuité de l’accouchement, car elle inclut la prise en charge du nouveau-né jusqu’à un mois », a-t-il indiqué, avant de faire un plaidoyer pour la prise en charge des prématurés au-delà d’un mois pour permettre aux familles les plus démunies à faire soigner leurs bébés. « Nous demandons la continuité de la prise en charge, jusqu’ au-delà d’un mois, du moins jusqu’à la sortie du bébé pour qu’il s’adapte à l’environnement extérieur afin d’éviter tout décès », a-t-il imploré. « La prématurité doit rester une question précieuse, une préoccupation et une priorité pour le gouvernement, car elle est l’une des causes de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans dans le monde, surtout dans les pays en voie de développement », a-t-il conclu. ACP/