Kinshasa, 19 décembre 2024 (ACP).- Un appel à la promotion de la masculinité et féminité positives a été lancé jeudi à Kinshasa, pour combattre les violences basées sur le genre (VBG) en République démocratique du Congo, lors d’une journée d’échanges dans le cadre de la campagne « Jeudi en noir ».
« Nos familles sont appelées à s’impliquer dans la promotion des féminités et masculinités positives pour mettre fin aux VBG sous toutes ses facettes en RDC et instaurer l’égalité des sexes dans tous le secteur », a déclaré Carlin Vese, expert en genre au sein de l’Association pour le bien-être familial/Naissances désirables (ABEN-ND).
« En s’engageant dans la lutte contre les VBG et en intériorisant les normes et les valeurs d’égalité genre, nous devons reconnaitre qu’il n’est pas, non seulement important de fixer ses propres limites, mais aussi de comprendre, d’accepter et de respecter les limites des autres », a-t-il ajouté.
Selon M. Vese, la promotion de la masculinité et féminité positives permet aux familles de s’ériger contre les attitudes et les pratiques autorisant le viol et la violence. « Commençons à mobiliser des personnes dans notre voisinage et notre communauté afin de prendre des mesures qui aideront à créer une communauté sécurisée, sans viol et ni violence. Ceci sera possible que si les familles mettent de côté les pesanteurs socioculturelles rétrogrades, en mettant en avant les formes positives de masculinité et féminité », a-t-il indiqué.
Il a fait savoir que la campagne « Jeudi en noir » est simple mais profonde car, elle représente la résistance et la résilience des femmes face aux violences dont elles sont victimes. C’est aussi une manière de rendre hommage aux femmes qui résistent à la culture de l’injustice et de la violence. La campagne « Jeudi en noir », célébrée chaque semaine à travers le monde, est née pendant la décennie œcuménique des Églises solidaires des femmes (1988-1998) proclamée par le Conseil œcuménique des Églises (COE).
C’est un plaidoyer contre les violences sexuelles et sexistes, car dans tous les pays, les violences sexuelles et sexistes constituent une réalité tragique. Ces violences sont souvent cachées, et les victimes préfèrent généralement garder le silence, de crainte d’être stigmatisées et de subir d’autres actes de violence.
ACP/