Maï-Ndombe : la scolarisation des filles préconisée pour lutter contre les mariages précoces

Inongo, 2 juillet 2024 (ACP).- La scolarisation des enfants garçons et filles a été préconisée mardi à Inongo, chef-lieu de la province du Maï-Ndombe (sud-ouest de la République démocratique du Congo), pour lutter contre les mariages précoces, lors du lancement de la campagne de sensibilisation sur l’enregistrement des naissances.

« Nous préconisons la scolarisation des enfants garçons et filles pour lutter contre les mariages précoces. D’où il est strictement interdit de marier les enfants mineurs », a déclaré Jeannette Bombele, Chargée de la protection de l’enfant dans le service du genre, famille et enfant/Mai Ndombe. 

« Les mariages précoces exposent les enfants à divers inconvénients possibles en rapport avec leur santé. Il est important d’offrir aux enfants l’opportunité des études pour un avenir meilleur car, les études contribuent à la promotion de la femme, d’où l’importance d’une prise de conscience effective », a-t-elle ajouté, avant de recommander la dénonciation de tous les cas des mariages précoces forcés.

Selon Mme Bombele, le premier jour de cette campagne s’est déroulé à l’église Sion tabernacle d’Inongo et va se poursuivre durant un mois dans d’autres églises dont l’objectif majeur est la sensibilisation contre les mariages précoces.

Opération d’enregistrement de naissance lancée à Inongo

A cette occasion, l’enregistrement des naissances a débuté mardi à Inongo. « C’est le devoir de chaque parent en l’espace de 90 jours à dater de la naissance d’enregistrer gratuitement son enfant au bureau de l’état-civil. Nous avons constaté de la part des parents la négligence de cette responsabilité alors que les bureaux d’enregistrement sont installés non seulement dans les communes mais aussi dans les maternités en vue de ce rapprochement. Vous jouissez du privilège d’enregistrement gratuit en l’espace de 90 jours », a indiqué Mme Bombele.

« Il faut saisir l’opportunité en lieu et place des exigences des jugements supplétifs qui varient localement entre 150.000 et 200.000 Francs congolais. Par ailleurs nous lançons l’activité de rattrapage qui a débuté le 1er juillet 2024 et qui consiste à l’obtention des jugements supplétifs au niveau du tribunal de paix pour les enfants de 91 jours à 17 ans d’âge pour un effectif limité à 2000 enfants », a-t-elle conclu Gloria Malanta, point focal de l’UNICEF et protection de l’enfant à Inongo.

Cette campagne a été organisée par la Division provinciale du genre, famille et enfant en collaboration avec l’UNICEF et le ministère de l’intérieur

ACP/C.L.

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