Kinshasa, 09 mai 2024 (ACP).- La formation des femmes diplomates comme médiatrices dans les domaines de négociation et de résolution des conflits pacifiques pour une paix durable dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC) a été évoquée jeudi, lors d’une journée de réflexion organisée à Kinshasa.
« Nous nous engageons à nous investir dans les formations des femmes diplomates comme médiatrices de la République dans les domaines de négociation, de résolution pacifique des conflits et tant d’autres pour une paix durable dans l’Est de notre pays », a déclaré Mireille Masangu, ministre du Genre, famille et enfant.
« Je mesure la préoccupation qui est la vôtre par rapport à la situation que connaît la femme dans l’Est du pays; une situation qui n’a pas d’autres solutions que la paix. Vous constituez une base des données dans le secteur diplomatique et c’est une nécessité », a ajouté la ministre Masangu s’adressant devant les femmes du service technique et son ministère et celui des Affaires étrangères.
Pour parvenir à cette paix durable, elle rappelle avoir initié, le 14 février dernier, une marche de soutien en faveur des femmes déplacées dans l’est de la RDC, en menant des actions de lobbying pour que la voix des femmes meurtries soit entendue et que le mécanisme de la paix soit déclenché.
A cette occasion, elle a invité les femmes diplomates à s’approprier la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la femme, paix et sécurité dans laquelle elle reconnait l’importance de la participation des femmes à la prévention, à la résolution pacifique des conflits et à la consolidation de la paix.
La ministre du Genre a, enfin, rendu des hommages au Président de la République, champion africain de la masculinité positive pour avoir élevé dans l’histoire de la RDC, une femme au poste de Première ministre à qui, elle a réitéré ses sincères félicitations et son soutien indéfectible pour un mandat réussi.
Représentant le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, M. Crispin Panzu, vice-ministre dans ce ministère, a souligné l’importance d’investir en faveur des femmes dans le domaine diplomatique car a-t-il estimé, c’est un impératif moral et stratégique qui doit prendre en compte certaines considérations relatives à la participation des femmes au renforcement des capacités et au soutien financier.
Il a, à cet effet, encouragé la participation active de toutes les femmes dans une dynamique diplomatique, dans les négociations de paix et de dialogue inter communautaire, avant de les appeler à garantir l’égalité des sexes, afin d’accéder à des postes de responsabilité en ayant à l’esprit la promotion des droits des femmes.
Une collaboration étroite sollicitée dans la lutte contre les VBG
Par ailleurs, M. Théo Wabenga, Secrétaire général aux Affaires étrangères a sollicité une collaboration étroite avec les femmes diplomates, afin de dialoguer et de les accompagner dans la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG).
« Cette journée constitue pour nous les diplomates, une occasion exceptionnelle pour communiquer avec les femmes de cette administration. Également une occasion profonde de connaître l’importance et le rôle des femmes diplomates dans la vie nationale, politique et diplomatique », a-t-il dit.
Pour sa part, Carine Betu, point focal genre au ministère des Affaires étrangères, a appelé ses paires à accélérer le rythme du travail pour accroître les ressources en faveur des femmes qui constituent également une question des droits humains, car la femme diplomate est celle qui sait négocier en faveur de son pays d’origine. Cette activité a été animée sous le thème : « Investir en faveur des femmes du ministère des Affaires étrangères pour une diplomatie agissante au profit de la paix au Congo ». ACP/
