RDC : l’autonomisation des PVH recommandée pour lutter contre la mendicité

Kinshasa, 5 décembre 2024(ACP).- L’autonomisation et l’inclusion des personnes vivant avec handicap (PVH) ont été recommandées mercredi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), pour éradiquer la mendicité, lors d’un entretien avec une femme activiste des droits humains.

« Je recommande l’autonomisation des PVH pour éradiquer la mendicité et la pauvreté auxquelles elles font face. Les stéréotypes et la stigmatisation autour de handicap renforcent leur marginalisation. Ce qui rend difficile leur insertion dans le marché du travail ou leur inclusion sociale», a déclaré Gemima Mputu Mbuyi, présidente de la plate-forme « Handicap Europe-Afrique.

Pour elle, la persistance de la mendicité des PVH, particulièrement ceux des aveugles, le long des chaussées, est liée à plusieurs facteurs. Premièrement, l’absence d’un système de protection sociale efficace en RDC rend ces personnes vulnérables, car elles manquent d’un soutien financier et de ressources essentielles pour subvenir à leurs besoins. Deuxièmement, le manque d’accès à une éducation inclusive et à une formation professionnelle limite leurs opportunités économiques.  

«C’est ainsi que notre structure  œuvre depuis plusieurs années pour l’accompagnement, l’inclusion, l’autonomisation et l’accessibilité des personnes vivant avec handicap (PVH), pour atteindre ces objectifs. Elle établit des collaborations stratégiques avec les pouvoirs publics, les décideurs politiques, les particuliers et les parties prenantes engagées pour les droits des personnes handicapées », a-t-elle dit.  Notons que la loi organique adoptée en RDC pour la protection des droits des PVH est un pas important vers leur inclusion.

Elle reconnaît, notamment les droits des PVH à l’éducation, à l’emploi, à la santé, et à la participation politique. Ce texte prévoit également des mesures pour l’accessibilité aux infrastructures publiques et privées. Cependant, sa mise en œuvre reste un défi majeur. £

Beaucoup de dispositions restent lettre morte en raison d’un manque de financement, de sensibilisation insuffisante et de l’absence d’un mécanisme clair pour garantir son application, a-t- elle conclu. ACP/

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