Mbandaka, 24 septembre 2024 (ACP).- Un cri d’alarme a été lancé mardi au gouverneur de l’Equateur par une organisation de défense des droits des femmes pour la mise en application de la parité dans ladite province, située dans le Nord-ouest de la République démocratique du Congo, lors d’un entretien à Mbandaka.
« Sur 54 chefs de division que compte cette province, seules quatre femmes sont cheffes de division. C’est pour cela notre organisation qui milite pour la défense des droits des femmes et de la jeune fille lance un cri d’alarme au gouverneur de province de l’Equateur pour que la parité soit mise en application », a déclaré Élie Enpimpi, Présidente de cette organisation.
Et d’ajouter que : « des sensibilisations des masses sont organisées dans différents milieux publics sur la promotion et la protection des droits des femmes et des jeunes filles dans cette province, des monitorings sont organisés dans lesquels sont répertoriés des cas des violences et mariages précoces également ».
Ainsi, un plaidoyer est mené dans le grand Équateur pour interpeller l’actuel gouverneur Bobo Boloko Bolumbu qui, depuis 2018 ne tient pas compte de la parité dans la composition de son gouvernement provincial, juste une seule ministre sur les dix ou quinze nominés, a-t-elle dit.
Par ailleurs, Mme Enpimpi a laissé entendre que cette organisation se bat pour changer la donne, car il faudrait que le gouvernement provincial de l’équateur se conforme à la loi sur la parité en République Démocratique du Congo qui prône pour le quota de 30%.
Et de rappeler que : « le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi est plébiscité Champion de la masculinité positive, donc nous luttons contre cette injustice car la femme doit être impliquée dans la gestion de la chose publique pour les postes tant nominatifs qu’électifs ».
Concernant la méritocratie, Mme Enpimpi a indiqué que les équatoriennes sont compétentes, il y a des têtes bien faites mais souvent victimes d’injustice de la part des hommes qui leurs mettent les battants dans les roues. Elle a Illustré le cas de Mme Marie José Molebo qui a marqué son passage à la tête de l’Assemblée provinciale de l’équateur.
« Aujourd’hui la gent féminine grâce à nos activités a pris conscience de ses droits. Sur ce, j’invite la communauté à bannir l’idée de chosifier la femme ainsi que les us et coutumes qui la condamnait comme simple ménagère », a-t-elle conclu.
Cette actrice sociale a demandé à ses paires de se tenir main dans la main dans cette lutte, jusqu’à obtenir gain de cause.
ACP/C.L.