Kinshasa, 26 février 2025 (ACP).- Une formation d’auto-défense personnelle a été organisée pendant trois jours en faveur d’une centaine de femmes de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), en vue de les aider à riposter contre les violences physiques dont elles sont victimes, a-t-on appris mercredi, des organisateurs.
« Le Centre de remise en forme Maria – Madelena dans la commune de Masina (Est de Kinshasa) a organisé, du 26 au 28 février 2025 une formation en faveur de plus de cents participantes et un stage pratique d’auto-défense dans le cadre d’une campagne de sensibilisation contre les violences faites aux femmes avec pour thème : « Agir c’est prévenir, prête à te défendre », en vue de les prévenir contre toutes les formes de violences physiques dont les femmes et jeunes filles sont victimes », a déclaré Martine Nsaka, coordonatrice de ce centre.
« Des rencontres éducatives des jeunes filles scolarisées et des séances d’entraînement aux arts martiaux ont été organisées pour les prévenir contre toutes les formes de violences physiques », a-t-elle ajouté. Elle a fait savoir que les participantes ont été sensibilisées à la législation congolaise sur les violences faites aux femmes et aux filles. Des séances de self-défense ont été également initiées pour ces jeunes filles avec le soutien des sportifs expérimentés.
«C’est le sens de mon engagement qui m’a poussé à réaliser cette activité, car je constate que les violences faites aux jeunes filles et femmes deviennent de plus en plus récurrentes, et J’estime qu’en matière des violences, une seule voix ne suffit pas. Plus nous sommes nombreuses à en parler, plus on arrivera à vivre dans une société avec zéro violence et que chacun de nous devrait s’engager, alors cela nous poussera avoir des méthodes et moyens préventifs pour s’auto-défendre», a indiqué Mme Nsaka, tout en espérant que les connaissances mises à la disposition des apprenantes développeront leurs aptitudes physiques de se protéger en cas de danger et le sport peut aider à réduire, au bénéfice des filles et des femmes, les comportements présentant des risques d’agressivité.
« Il y a des jeunes filles qui croient ne pas être concernées, alors que toutes les catégories de femmes sont victimes et, malheureusement peu de jeunes filles ne sont pas informées. C’est aussi un moyen de les faire sortir de l’ignorance sur les différentes violences et de les aider à pouvoir se défendre en cas de ces actes », a-t-elle conclu. Ce centre a été créé en juin 2023. Cette formation de trois jours est un moyen d’inciter les jeunes filles à reconnaître que les violences concernent toutes les femmes. ACP/