Violences sexuelles: mise en place d’un mécanisme d’accompagnement des victimes à Kinshasa

Kinshasa, 08 juin 2023 (ACP)- Une association militant pour le développement social a mis en place un mécanisme d’accompagnement des victimes des violences sexuelles en vue de réduire le cas de viol en République démocratique du Congo, a renseigné un document de cette structure parvenu jeudi à l’ACP.

« L’Association pour le développement social et la sauvegarde de l’environnement (ADSSE) est une organisation qui s’occupe des victimes des violences basées sur le genre (VBG). Nous avons un comité des pères éducateurs avec qui nous travaillons conjointement, en cas de violences basées sur le genre portées à leur connaissance. Ils nous informent soit par téléphone, soit ils viennent au bureau pour signaler qu’il y a une personne dans leur communauté qui a subi une violence », a expliqué le point focal de cette ONG, Mme Fania Mutina Mpwene.

Et de poursuivre : « Directement, nous entrons en contact avec la survivante pour connaître le fait en profondeur.  Nous recevons la victime au bureau où nous avons une salle d’écoute ou soit chez elle à la maison. La séance d’écoute s’effectue en toute discrétion ».


Elle a fait savoir qu’au sein de notre service, « nous avons une fiche d’incident sur laquelle nous remplissons toutes les informations dont nous avons besoin ; cette étape s’appelle, ‘’Counseling’’. Nous mettons la personne à l’aise, pour y procéder, observons l’état de la personne avant la séance afin de voir si elle sera en mesure de nous relater le fait pour passer à l’étape suivante sans qu’elle soit traumatisée ».

Mme Fania a ajouté que du point de vue psychologique, sa structure travaille avec la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des élèves et des enfants (LIZADEEL) pour la réinsertion socio-économique des victimes.


Par ailleurs, le service ADSSE garanti à la survivante en matière de sécurité, un changement de milieu si l’endroit où la violence s’est produite devient hostile, pour éviter la stigmatisation, a fait savoir Mme Fania.

« Nous la plaçons dans un lieu loin de ses bourreaux pour continuer son suivi tout en lui  donnant une assistance en terme de garantie locative. Si la survivante à moins de 18 ans et qu’à la suite de l’incident elle décide de ne plus fréquenter les établissements scolaires, nous l’accompagnons, prenant en charge son état émotionnel afin de l’aider à avancer », a-t-elle renchérit.


Répondant à la question ‘’que dit la loi ?’’Me Arthur Omar Kayumba, consultant en Droit international public a souligné que, le droit positif congolais prévoit que, toutes les infractions commises sur le sol et l’espace de la RDC y soient réprimées conformément à l’article 2 du code pénal livre 1 qui stipule : «L’infraction commise sur le territoire de la République démocratique du Congo est punie conformément à  la loi au nom du principe de la territorialité».

« Cela revient à dire que la RDC exerce sa souveraineté répressive sur d’une part, quiconque se rendra coupable d’un fait prévu et puni par la loi et, d’autre part, sur toute personne qui aura été victime des faits infractionnels », a-t-il expliqué.

« Qu’il s’agisse de toutes les formes des violences portées à l’endroit d’une femme congolaise et, pour toutes les autres infractions dont elle aura été victime, lorsqu’elle est portée à la connaissance du parquet, une action judiciaire doit être intentée aux fins des poursuites jusqu’au déferrement de l’auteur devant le juge pour sa condamnation », a conclu Me Kayumba.ACP/

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