Kinshasa, 8 avril 2024 (ACP).- Le président béninois a confirmé mercredi, la décision d’interdire l’embarquement du pétrole nigérian via la plateforme de Sèmè Kpodji, a appris l’ACP de source officielle béninoise.
« J’ai interdit l’embarquement du pétrole nigérian via la plateforme de Sèmè Kpodji, car je n’ai eu aucune réponse de leurs autorités dans la démarche d’apaiser et de normaliser les relations entre nos deux pays », a déclaré Patrice Talon, président béninois.
« J’estime que les échanges entre pays doivent se faire de façon formelle et structurée. On ne peut pas nous voir comme des ennemis et vouloir notre collaboration et nos moyens », a-t-il souligné.
Il s’est plaint de n’avoir eu aucune réponse des autorités nigériannes dans sa démarche d’apaiser et de normaliser les relations entre les deux pays. Il fait le point de ces initiatives ouverture des frontières côté Bénin, envoi de messages, et même de son ministre des Affaires étrangères à Niamey comme émissaire.
Patrice Talon a également indiqué que des quantités importantes de céréales du Bénin empruntent des moyens informels pour entrer au Niger, a-t-il dit. Et pour lever la mesure, le chef de l’État béninois pose ses conditions : « Si demain Niamey accepte de collaborer, les bateaux pourront embarquer le pétrole nigérian » dans les eaux béninoises. Le chef de l’État cherche notamment la réouverture des frontières terrestres et le rétablissement des relations.
Il a dit regretter les relations difficiles entre les deux pays et insiste sur le fait qu’il souhaite qu’elles se normalisent.
« Je suis peiné par les relations tendues entre le Nigeria et le Bénin, deux pays amis et frères », regrette M. Talon. « Prendre le Bénin comme pays ennemi et répandre qu’il a massé des troupes étrangères à ses frontières pour attaquer le Nigeria est totalement ridicule », conclut le chef de l’État béninois. ACP/KKP
