Agression rwandaise : les inquiétudes sur l’exécution des activistes des droits de l’homme partagées

Kinshasa, 20 février 2025 (ACP).- Les inquiétudes sur l’exécution des activistes des droits de l’homme par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont été partagées, jeudi, entre le Président de la Commission nationale des Droits de l’homme et la Première ministre, au cours d’une audience à Kinshasa, selon un communiqué.

« Avec l’actualité qui n’est pas reluisante dans l’est du Pays, où nous connaissons l’agression du Rwanda ainsi que les attaques de son armée et ses supplétifs du M23/AFC, la situation des droits de l’homme s’est détériorée dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, avec des massacres des populations civiles, des exécutions sommaires et privations de liberté. Des populations civiles et les activistes des droits de l’homme sont traqués par les RDF et les M23/AFC. Nous déplorons la mort ou encore les assassinats et les exécutions de plusieurs défenseurs des droits de l’homme au sein de la société civile », a déclaré Paul Nsapu, président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), cité par la source.

« Dans un élan de solidarité avec le peuple congolais et de lutte contre l’atteinte de l’intégrité territoriale de la RDC, les CNDH d’autres pays veulent aussi prêter leurs voix au combat du Congo-Kinshasa », a-t-il indiqué, avant d’ ajouter qu’une conférence se tiendra du 25 au 26 février pour exposer les mensonges du régime de Kagame dans l’occupation honteuse du Nord-Kivu et Sud-Kivu.

« L’opinion publique et les peuples d’autres pays nous demandent, nous, en tant qu’institution d’appui à la démocratie, qu’est-ce qui se passe en RDC ? Voilà pourquoi les 25 et 26, nous organiserons une conférence pour recevoir les institutions nationales des droits de l’homme (INDH), les CNDH sœurs d’autres pays, surtout africains, qui arrivent chez nous pour s’abreuver, s’informer sur ce qui se passe afin d’échanger sur les stratégies de contribution au retour de la paix », a-t-il expliqué.

Le Président de la CNDH a saisi l’occasion pour solliciter à la Première ministre quelques facilités pour la venue de ces institutions sœurs et d’autres leaders de la société civile. Pour lui, l’engagement est ferme dans cette lutte acharnée contre le régime sanguinaire de Kagame.

« On ne peut tolérer ce qui vient de se passer ou ce qui se passe depuis 30 ans dans notre pays. C’est vraiment une situation qu’il faut toujours dénoncer et dégager les responsabilités à tous les niveaux. Voilà pourquoi nous nous constituons, en tant qu’institution d’appui à la démocratie qui travaille dans le domaine des droits de l’homme, comme des défenseurs des causes perdues, c’est-à-dire de populations qui sont massacrées. Nous irons partout pour la cause de notre pays », a conclu le président de la CNDH.

Lors du 48eme sommet annuel de l’Union africaine, la Première ministre, représentante du Président de la République démocratique du Congo, avait exposé encore les mensonges du régime rwandais sur le mobile réel de la violation du territoire congolais par son armée. Et dans cette bataille contre les ennemis du peuple congolais, elle garde ses manches retroussées pour barrer la route à ceux qui pensent que les massacres des populations civiles resteront impunis. ACP/C.L.

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