Invasion rwandaise : la dégradation des écosystèmes en RDC déplorée

Kinshasa, 21 février 2025 (ACP).- La dégradation des écosystèmes et le manque d’implication des partenaires internationaux sur l’invasion rwandaise dans l’est de la République démocratique du Congo qui affecte les écosystèmes et la biodiversité dans les Nord-Kivu et Sud-Kivu ont été déplorés jeudi par le ministre du Tourisme.

« Nous déplorons le manque d’implication des partenaires internationaux sur l’invasion Rwandaise imposée à notre pays, la République démocratique du Congo, qui affecte les écosystèmes et la biodiversité dans le Nord et Sud-Kivu qui constituent une de nos meilleures destinations touristiques », a déclaré Didier M’pambia, ministre du Tourisme, lors des échanges avec les opérateurs touristiques et quelques membres du corps diplomatique à l’hôtel Hilton de Kinshasa.

« Cette énième invasion rwandaise à laquelle notre pays est confronté a exacerbé l’une des plus graves crises humanitaires contemporaines, causant des milliers de morts et plus de 400 000 déplacés.

Par conséquent, les voyages et le tourisme font partie des secteurs les plus touchés, avec des aéroports fermés ainsi que des hôtels, des restaurants et cafés tournant au ralenti », a-t-il dénoncé.

Pour trouver les voies et moyens de sortie de crise en cette période, le ministre du Tourisme a réuni le corps diplomatique, les acteurs de son secteurs ainsi que les membres de l’administration de l’ONT et du secrétariat général pour repenser autrement le tourisme qui joue le rôle de levier important dans la diversification de l’économie nationale, tel que prôné par le Président de la République Félix Tshisekedi.

En effet, face à cette circonstance dramatique, le ministre du Tourisme a proposé de bien vouloir privilégier plus le tourisme domestique dans l’ouest de notre pays.

« C’est vrai que l’environnement peut sembler peu propice au développement du secteur du tourisme, mais nous devons justement nous montrer résilients parce que nous ne devons pas nous laisser abattre, au contraire si nous sommes abattus, nous donnons le flanc à ceux qui veulent qu’on soit à terre», a martelé ce membre du Gouvernement.

Parlant de la communauté internationale, ce dernier s’est indigné de constater le silence et le manque « d’implication manifeste pour protéger ces aires protégées» dont la RDC contribue à 10% pour la protection de l’humanité.

Ainsi, Didier M’pambia présage de sensibiliser et multiplier les contacts lors du Festival mondial de la musique prévu en juillet pour dénoncer cette catastrophe tant humanitaire qu’environnementale.

Une guerre touristique

Il a montré que cette guerre est aussi touristique parce qu’elle affecte de plein fouet au secteur stratégique dans la diversification de l’économie.

« Les régions qui sont occupées à ces jours, notamment les Nord et Sud-Kivu sont après Kinshasa les provinces qui contribuent le plus du point de vue financier à notre secteur touristique », a précisé le ministre.

Au cours de ces échanges, le ministre a démontré aussi qu’au niveau écologique, le désastre causé par la barbarie sans nom qui se déroule à l’Est de notre pays, a des effets négatifs sur l’environnement de notre pays, mais aussi de la planète.

Il faut rappeler que notre pays a 10% de son territoire occupé par ce qu’on appelle des « protégés » contribuent à l’équilibre écologique de la planète et que dans ce sens l’appel que nous avons lancé à nos partenaires internationaux ce que nous consacrons les 10% de notre pays à protéger le bien-être mondial quand ces aires sont attaquées.

ACP/C.L.

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