Kinshasa, 10 février 2025 (ACP).- Les responsables des communautés locales du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo) vivant à Kinshasa ont appelé la Justice internationale à sanctionner le Rwanda pour les massacres et crimes perpétrés à Goma, capitale-martyre du Nord-Kivu, dans une déclaration parvenue vendredi à l’ACP.
« L’intercommunautaire du Nord-Kivu exhorte la communauté internationale à sanctionner les dirigeants du Rwanda et leurs alliés, de résilier les accords économiques sur les minerais de sang et de décréter l’embargo contre l’achat d’armes par le Rwanda », ont indiqué les responsables des communautés Hunde, Nande, Tutsi et Hutu, Nyanga, Kusu, Kumu, Tembo et Kano du Nord-Kivu à Kinshasa. Ces responsables ont condamné les viols des femmes et des enfants, le bombardement de la prison de Munzenze, des hôpitaux et des maisons d’habitation, ainsi que la coupure d’eau et d’électricité dans la ville de Goma par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23.
« L’intercommunautaire du Nord-Kivu à Kinshasa dénonce, avec force, le silence des États-Unis d’Amérique, de l’Union européenne et des pays de l’Union africaine qui encouragent le Rwanda dans son entreprise cynique et destructrice dans le but inavoué de balkaniser notre pays pour piller encore plus facilement ses richesses avec ses parrains », ont souligné ces responsables ethniques.
Ils ont recommandé à tous les Congolais de sauvegarder la concorde et la cohésion nationale, afin d’éviter de tomber dans le piège de l’ennemi, en stigmatisant les populations du Kivu en général, et le peuple du Nord-Kivu en particulier, sur la base de leur appartenance ethnique, linguistique et morphologique.
Dans leur déclaration, les responsables communautaires ont réaffirmé leur soutien au Président de la RDC, Félix Tshisekedi et le gouvernement de la RDC pour la préservation de l’intégrité territoriale de la RDC et le retour de la paix dans le Nord-Kivu. Le carnage de Goma a causé la mort de 2900 personnes en cinq jours pour la prise de cette ville martyre par l’armée rwandaise et les terroristes du M23, selon plusieurs sources. ACP/