Kinshasa, 17 juillet 2023 (ACP).- Six prévenus impliqués dans le conflit entre deux ethnies (Teke et Yaka), dans la province de Maï-Ndombe, en République démocratique du Congo (RDC), ont été condamnés à mort pour participation à un mouvement insurrectionnel, pillages et terrorisme, a appris lundi l’ACP de source judiciaire.
« (…) Le tribunal condamne à la peine de mort les prévenus Nakweti Kusekana, Mangungu Pumbulu, Gondalemba Malengo, Ngalala Lipasa, Munzinga Jean Lazy et Mambote Mazambi », a prononcé le juge président du tribunal militaire de Bandundu-Bagata-Maï-Ndombe, siégeant au premier degré, en matière répressive.
Le prévenu Mangungu Pumbulu et consorts, sont poursuivis pour les faits commis entre septembre et novembre 2022, dans les villages de Mashambio, Mibor, Kalunga, Bisiala et Béthanie, dans le secteur de Twa, dans le territoire de Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe, en République démocratique du Congo, provoquant ainsi des déplacements massifs des populations.
Ces assaillants avaient également tué une demi-dizaine des militaires du 113ème bataillon d’infanterie de Bandundu et des dizaines des civils.
Le tribunal s’est déclaré incompétent pour juger les prévenus Fidel Mujinga et Yanick Likuba, poursuivis pour terrorisme lors des attaques de mouvement insurrectionnel Mobondo dans plusieurs villages des provinces de Maï-Ndombe et de Kwilu. Il les a, à cet effet, envoyé devant leur juge naturel.
Quatre prévenus dont Sakasaka Abibo, Kibanda Ndoma, Kitombo Ndotoni et Kioka Mayamba, ont vu l’action publique éteinte à leur égard du fait de décès, tandis trois acquittements ont été prononcés à l’endroit des prévenus Mabala Kibanzala, Mbenza Zaka Bambi et Mpetshi Lisuku.
Le tribunal militaire a décidé de la confiscation de deux armes de type AK47, 50 munitions de guerre ainsi que plusieurs armes de marque calibre 12 ainsi que des machettes.
Par ce verdict, la juridiction militaire de Bandundu-Bagata-Maï-Ndombe a clôturé l’instruction de la première vague des assaillants Mobondo dont les audiences avaient débuté le 14 décembre 2022.
Selon le bilan officiel, les conflits de Kwamouth, dits conflits entre deux ethnies les Teke et les Yaka, déclenchés depuis le mois de juillet 2022, avaient fait de centaines de morts, des milliers de déplacés et de nombreux villages incendiés.
Les affrontements entre les Tekes et les Yaka qui ont commencé dans le territoire de Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe, se sont propagés dans les provinces du Kwilu. Une délégation du gouvernement et les humanitaires avaient fait le déplacement pour s’enquérir de la situation, trouver des solutions pour une paix durable et apporter de l’aide aux sinistrés.
ACP/
