Kinshasa, 24 novembre2024(ACP).- La conception d’une stratégie « urgente « de lutte contre la criminalité dans la province du Haut-Katanga, a été recommandée par le Chef de l’État congolais, à quelques membres du Gouvernement, d’après le Compte-rendu du 23ème Conseil des ministres lu samedi, lu à la télévision nationale.
» Dans le souci de sécuriser la population contre ces phénomènes, le président de la République a chargé le Vice-ministre de l’Intérieur, sécurité et Affaires coutumières, vice-Premier ministre de la Défense, ministre d’État, ministre de la Justice, et le gouverneur de province, à concevoir et déployer une stratégie déclinant les actions sécuritaires et répressives à mener pour éradiquer la criminalité décriée et assoir davantage l’autorité de l’État dans la ville de Lubumbashi et ses environs », a déclaré Yolande Elebe, ministre de la Culture , dans sa lecture du Compte-rendu.
Elle a ajouté qu’un rapport conjoint sur la mise en œuvre de cette instruction devra être produit constamment et une évaluation de la situation est attendue dans le 14 jours.
Selon la ministre Elebe, lors de son récent séjour dans cette partie du territoire national, le chef de l’État a eu des échanges avec le caucus des élus de cette province, les chefs coutumiers, les autorités politico-administratives, les services de sécurité, la société civile et d’autres forces vives. Il est ressorti unanimement que la criminalité et le banditisme sont en recrudescence dans la ville de Lubumbashi et ses environs.
« Ce constat, a-t-il, rappelé, a fait l’objet de sa communication lors de la 6ème réunion du conseil des ministres du vendredi 19 juillet 2024 mentionnant la nécessité de combattre une criminalité caractérisée par les actes de représailles tels que les viols à mains armées, les extorsions, les meurtres dans les agglomérations du pays.
Une trentaine des bandits armés avait été arrêtée et présentée aux autorités provinciales du Haut-Katanga la journée en janvier 2024 par la police urbaine de Lubumbashi.
D’après l’autorité provinciale, parmi ces criminels figuraient «des récidivistes, des déserteurs de la Police Nationale Congolaise et deux militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo».
14 présumés bandits regroupés en 5 gangs étaient aussi arrêtés par les services de renseignement de la Police nationale congolaise (PNC) et présentés au vice-gouverneur de la province du Haut-Katanga, au mois de juillet 2024.
Parmi ces présumés criminels, se comptaient également des repris de justice notamment un membre actif du groupe de Kabengele qui s’était évadé en 2021 au cachot de l’Agence nationale des renseignements et en 2022 aux installations de la 22ème région militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo à Lubumbashi. ACP/C.L.