EGCM : les allègements fiscaux parmi les solutions pour la viabilité économique des médias congolais

Kinshasa, 27 janvier 2022 (ACP).- Les participants aux travaux des états généraux de la communication et medias, qui se tiennent depuis mardi au Centre Nganda à Kinshasa, ont évoqué les allégements fiscaux et parafiscaux envers les médias, parmi les  réponses au besoin viabilisation économique de ce secteur en RDC, à proposer au Gouvernement.

Dans leur réflexion centrée sur le thème: « Viabilité économique des médias congolais : Quelles pistes de solutions ? »,   les membres de ce groupe thématique dirigé par le Pr. Jean- Chrétien Ekambo, secondée par Chantal Kanyimbo et Israël Mutala, ont plaidé pour des avantages  fiscaux à accorder aux entreprises de presse évoluant en RDC, qui font face à une crise médiatique avec un modèle universel de l’économie des médias qui s’avère biface.

Selon eux, les entreprises des medias en RDC font face à beaucoup de charges fiscales qui ne leur permettent pas de bien fonctionner, alors que le marché publicitaire, qui constitue une de leurs ressources, a sensiblement baissé, passant de 46% à 20%. Ceci, ont-ils souligné, est la conséquence d’une télédistribution qui bat son plein en RDC, suite à la présence des diffuseurs « très diversifiés » (Canal+, Startimes, Strong, Blue Sat, Dstv), dont le parc d’abonnés approche aujourd’hui des millions.

Les statistiques du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) de 2021, évoquées aux cours des échanges, indiquent que le pays a enregistré 540 journaux, 61 radios et 177 chaînes de télévision, tandis que le nombre de  journalistes s’est élevé à 7.634 au troisième trimestre de l’année 2021. Quant aux médias congolais en ligne, ils sont comptés à 36.

D’après le  Pr. Jean Chrétien Ekambo, cette situation entraîne plusieurs conséquences notamment, la production de l’information brute et rapide n’est plus l’apanage des professionnels des médias,  n’importe quel détenteur d’un Smartphone est potentiellement créateur et diffuseur d’informations.

« Ainsi, l’on assiste plus à cette soif des nouvelles, à la place l’infobesité qui n’est autre que l’excès d’information propre à l’ère du numérique », a-t-il  expliqué.

Il a fait savoir la plénière a plaidé pour la redéfinition des concepts « entreprise de presse » et « média ». Le premier est entendu comme une entité économique pour l’exploitation bénéfique des faits, idées et opinions, alors que le second est une structure fonctionnelle, technologique et organique.

« L’Etat doit aussi penser à subventionner les médias, tel qu’observé ailleurs, activer la redevance audiovisuelle telle que stipulée par la loi n°011/004 du 25 juin 2011 et surtout  repenser un contenu vendable à l’international.  Les entreprises de presse doivent, quant à elles, offrir un contenu susceptible d’intéresser pas seulement les abonnés nationaux, mais surtout ceux qui sont à l’international », a argué le  Pr. Jean Chrétien Ekambo.

Parmi les intervenants au sein de ce groupe thématique, l’on a noté les membres de l’équipe dirigeante de l’Agence congolaise de Presse (ACP), à savoir le Président du conseil d’administration, Mme  Nicole Dimbambu Bwanga et le Directeur  général, Pr Lambert Kaboyi.

ACP/

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