Kinshasa, 1 janvier 2023 (ACP).- L’inspection, samedi, de différents chantiers d’infrastructures dans la ville de Mbuji-Mayi dans le cadre du programme de reconstruction de la République démocratique du Congo, a figuré parmi les activités du Président Félix Tshisekedi, en séjour dans le chef-lieu du Kasaï oriental, a appris l’ACP de la Présidence.
« Le Chef de l’État s’est d’abord rendu sur le chantier de l’Université Officielle de Mbuji-Mayi (UOM), pour observer l’évolution des travaux en cours.Il s’est ensuite rendu au complexe scolaire Kalenda Mudishi où les travaux de rénovation et d’agrandissement de ce fleuron des écoles de Mbuji-Mayi seront bientôt achevés », a rapporté la source.
« Selon les responsables du chantier, dans 4 mois au plus, ce complexe scolaire pourra accueillir des élèves dans des bâtiments flambants neufs », a-t-on ajouté.
« Le Chef de l’État a clos sa tournée par la visite du stade Kashala Bonzola dont les travaux de réhabilitation devraient débuter prochainement en vue de redonner son lustre d’antan à cette infrastructure sportive dotée d’une pelouse synthétique et d’une capacité d’accueil de 23 mille places », a fait savoir la même source.
Le Président de la République, accompagné de son épouse, Denise Nyakeru Tshisekedi, est arrivé vendredi dans la soirée, à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï oriental, où il a passé la fête de nouvel an 2023, après celle de la Nativité à Mbandaka (Equateur).
Le couple présidentiel a été accueilli à l’aéroport de Bipemba par le Gouverneur de province, Patrick Mathias Kabeya , les ministres du Gouvernement central respectivement des Mines, de la Justice, de la recherche scientifique et du développement rural ainsi que les députés, les sénateurs, en plus des chefs coutumiers et religieux.
Une marée humaine a défié l’obscurité et accompagné le cortège présidentiel de l’aéroport jusqu’à sa résidence.
C’est pour la 3ème fois que le Chef de l’État séjourne à Mbuji-Mayi, depuis son élection à la tête de la République Démocratique du Congo.
Mbuji-Mayi, un « gros bidonville »
Mbuji-Mayi est un « gros bidonville » à ne pas confondre avec la ville Miba (Minière de Bakwanga) bien urbanisée, même si elle a vieillie, note la Présidence. Mbuji-Mayi n’avait pas d’existence légale au 30 juin 1960.
« Le Belge, qui ne voulait pas d’une présence populeuse dans l’hinterland de la Miba, avait préparé pour les autochtones, à plus d’une centaine de kilomètres, la ville de Luluabourg, actuellement Kananga, envisagée comme future capitale du Congo après Vivi, Boma et Léopoldville (Kinshasa) », rappelle la source.
C’est ainsi qu’à Mbuji-Mayi, on ne trouve trace du type de lotissement urbain caractérisant tous les chefs-lieux des provinces, des districts, voire des territoires.
Les troubles ethno-tribaux survenus la veille et au lendemain de l’indépendance seront à la base du retour massif et malheureusement désordonné des Baluba dans leurs terres ancestrales de l’actuel Kasaï Oriental.
Mbuji-Mayi est la première ville fondée après l’indépendance du Congo le 30 juin 1960 sans toutefois bénéficier, à la différence notable de Gbadolite, des moyens de l’Etat en ressources humaines, financières et techniques à 100 %.
Au moins, a-t-elle en elle l’esprit de l’auto-prise en charge.
Restée des années durant ignorée de sa « Diaspora étrangère et kinoise » qui préfère investir partout sauf dans le Kasaï, et encore le Kasaï Oriental, Mbuji-Mayi a aujourd’hui droit à la réparation.
Après tout, elle voit comment d’autres « Diasporas » contribuent à la construction des villes modernes comme Goma, Boma, Bunia, Kalemie, Kolwezi etc. au travers de l’initiative privée.
« Mbuji-Mayi est restée pauvre par du fait de son leadership condamné à se rattraper. Pour avoir inspiré « Tshilejelu », c’est donc par elle que ce programme sera jugé, y compris le PDL 145 Territoires », conclut la Présidence.
ACP/